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Le suisse-allemand, mais qu’est-ce que c’est?

Qu’est-ce que c’est exactement comme langue, le suisse-allemand? Quelles différences avec l’allemand? Et pourquoi, alors que c’est la langue parlée en Suisse, elle n’a pas un statut officiel?

J’avais très envie de vous donner un petit aperçu du suisse-allemand, la première langue parlée en Suisse! Il s’agit en fait d’un dialecte de l’allemand, dont plusieurs variantes coexistent en Suisse-alémanique.

J’ai remarqué que sans jamais l’avoir entendue, certains Français affichent du dédain à son égard, à cause de sonorités qui seraient soi-disant épouvantables! Remarquez, ils disent pareil de l’allemand. Cette fermeture d’esprit envers les belles langues de Goethe ou de Bächtold est aussi emblématique… des Suisses romands. Voilà, je montre tout le monde du doigt, booooouh! Wikipédia résume bien la situation: « les citoyens suisses francophones présentent souvent un blocage psychologique face au dialecte ainsi qu’à l’allemand. »

Or un blocage, cela se dépasse, et les critères de « beauté » sur les langues sont toujours subjectifs.

Je vous ai donc dégoté une ambassadrice du tonnerre, qui va nous parler un peu du suisse-allemand, et peut-être vous le faire aimer un peu! Il s’agit de mon amie Nicole. À écouter ici, une interview improvisée lors d’un souper chez elle.

À lire aussi à propos des langues en Suisse:

Nicole nous en dit plus sur sa langue maternelle, le suisse-allemand

Sa présentation (en suisse-allemand dans le son):

« Bonjour, mon nom est Nicole, je vis en Suisse

et je parle le suisse-allemand »

 Nicole est en plus prof d’allemand dans l’équivalent d’un « collège » français. Que pensent ses élèves du Schwyzerdütsch? 

 Les mots d’amour en suisse-allemand (à la fin du son)

i ha di gern: je t’aime

Schatzeli: chéri, (littéralement « petit trésor »)

du bisch mis chline sunneschinli: tu es mon petit rayon de soleil

 

Le suisse-allemand, une langue orale

Donc, comme Nicole nous l’explique dans le deuxième son, le suisse-allemand est une langue orale, un dialecte de l’allemand qui peut s’écrire… comme il se parle! Comme il n’y a pas de graphie commune pour les différents dialectes, la majorité des livres suisses germanophones sont édités en « bon allemand », une expression romande pour parler de l’allemand d’Allemagne. Les bulletins d’infos à la radio sont souvent aussi en allemand standard.

Ses dialectes, la Suisse les devrait à son fort cloisonnement topographique, et à la mobilité relativement limitée de la population d’une campagne à l’autre jusqu’au début du XXe siècle.

Or j’ai appris récemment que les dialectes alémaniques ne s’arrêtent pas à nos frontières helvétiques. Il y en a d’autres aussi chez vous en France, comme l’alsacien. Autres exemples: le bavarois est parlé en Allemagne et en Autriche, et le Schwäbisch au-delà de la forêt noire, du côté de Stuttgart.

Et pourquoi, alors que c’est le suisse-allemand la langue la plus parlée en Suisse, elle n’a pas un statut officiel?

Une langue vivante mais qui varie d’un canton à l’autre, et qui ne s’écrit pas: difficile alors de l’utiliser dans les textes administratifs, c’est une raison qui semble raisonnable. Aucun dialecte n’est en effet considéré comme plus important que les autres et pourrait servir de consensus: chaque locuteur défendant jalousement le sien! Du coup, la langue officielle en Suisse est l’allemand standard.

La Suisse alémanique est en situation de diglossie. Non, non, ce n’est pas contagieux. Cela signifie que le standard écrit (l’allemand) diffère de la langue réellement parlée dans la rue (le suisse-allemand). « On observe le même phénomène par exemple dans les pays arabes, où on parle le dialecte national à l’oral, mais on a recours à l’arabe littéral à l’écrit, » nous dit Wikipédia.

Or ce qui est particulier en Suisse, c’est que contrairement à la situation générale des dialectes en Europe, le suisse-allemand est encore de nos jours parlé… par tout le monde au pays des röstis. Dans la campagne comme en ville, les enfants comme les vieillards communiquent en suisse-allemand dans la partie germanophone de la Suisse. Dans toutes les interactions de la vie quotidienne, pour un discours officiel comme pour se chamailler, l’usage est de parler Schwyzerdütsch.

C’est la langue de mes voisins suisses-allemands, au même titre que le français est ma langue –  punkt schluss! – et elle n’est en aucun cas perçue comme un signe d’infériorité sociale  – comme cela a été le cas des « patois » dans les régions francophones à la fin du 19ème (ces langues régionales sont d’ailleurs en voie de disparition aujourd’hui, comme l’occitan au Sud de la France, que je vous faisais écouter sur ce lien).

Les dialectes suisses-allemands sont de leur côté encore une bizarrerie suisse, certes, mais une bizarrerie bien vivante!

Lexique: des mots à retenir en suisse-allemand

Grüezi: bonjour

Guete Morge: bonjour (le matin) [en allemand standard: Guten Morgen]

Widerluege: au revoir

Brötli: pain

Baguette: baguette de pain

Merci vilmal: merci beaucoup

Regeschirm: Parapluie

i ha di gern: je t’aime

Ils pourront vous être utiles si vous décidez de visiter la belle ville de Zurich ou de vous promener sous les arcades de notre capitale, Berne.

Bon, et maintenant? Pour s’amuser à comparer les mots des divers dialectes suisses-allemands, il existe cette application étonnante: Dialäkt App. Pour découvrir plus de mots en suisse-allemand, filez là.

Pour ceux qui voudraient apprendre le suisse-allemand, voici deux méthodes: celle du célèbre institut Victor Ebner: Le suisse-allemand avec Victor (des vidéos) ou le dictionnaire de survie en terre suisse-allemande « Hoi! et après… ».

Alors, quelles impressions après avoir entendu cette langue de la bouche de notre ambassadrice Nicole?

J’espère que les francophones romands comme français vont faire un effort de bonne volonté pour ne pas râler contre ses sonorités germaniques – hahaha. Sinon ils seront châtiés.

J’ai eu l’idée de vous en révéler un peu plus sur les mystères linguistiques de mon pays. Pour cela, j’ai lancé une série de billets sur le thème “Le multilinguisme suisse expliqué aux Français”, dont le premier article sur la cohabitation des langues est à retrouver ici!

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kantutita

Signes particuliers: toujours une tasse de thé et un livre à la main! Suissesse expatriée en Alsace, après plusieurs escales en France et une parenthèse montréalaise, je blogue depuis plus de dix ans! Et je cultive un faible pour la papeterie, le chocolat et le Japon...

21 réflexions sur “Le suisse-allemand, mais qu’est-ce que c’est?

  • Quel beau plaidoyer pour les langues et pour les dialectes !

    À Bâle, on ne dit pas « Allemand Standard » mais « Schrift-Deutsch » (Allemand écrit, que l’on prononce à la Suisse).
    Le « Hochdeutsch » est le « Haut Allemand », Allemand littéraire qu’un collègue allemand avait un jour nommé « Oxford German ».

    PS: La France a commencé à perdre son âme et ses racines lorsque la république (parisienne et politicienne) a exterminé les patois et les parlers régionaux.
    Interdiction stricte de l’Alsacien, du Breton, du Basque, disparition forcée de tous les patois.

    Ce n’est pas en ignorant (ou en refusant de reconnaître) d’où l’on vient que l’on peut savoir où l’on va !!!

    Triste et inutile carnage !!!

    Les intellectuels français se mobilisent plus facilement pour la défense et la préservation d’un parler du fond du Caucase ou de la Cordillère des Andes que pour la reconnaissance des racines du Pays.

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    • Merci pour ce commentaire Erwann! Je ne connaissais pas l’expression « Schrift-Deutsch ». Pour l’assassinat des langues régionales en France, c’est un sujet passionnant… qui me rend triste. Heureusement que certaines d’entre elles se parlent encore, comme l’occitan au sud de la France. J’étais allée à une manif pour en enregistrer des morceaux, ici: https://www.yapaslefeuaulac.ch/per-la-lenga-occitana/

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  • Ah c’est marrant par chez moi (Oberes Rheintal) ils disent plus « a » que « e ». Par exemple on dit « Guata Morga » pour « Guten Morgen » ou encore « Nöckschta Halt » pour « Nächster Halt »…

    De mon expérience, et sans vouloir manquer de respect aux suisses (parce que pour le coup ils ont pluôt raison), le Schwiizatüütsch sonne comme de l’allemand pour fainéants. Tous les sons difficiles à prononcer ils les transforment. Le résultat n’est pas forcément ‘beau’, mais facile à prononcer, comme les « st » prononcés « scht » par exemple. Ou encore « nicht » qui devient « nüt ». Bref ça coule dans la bouche!^^
    Bon après il y a toujours le problème des krrrr (pardon, « ch », comme dans « Chäs », c’est bien connu!) qui poussent de partout, mais je mettrais ça sur le compte de l’accent ;)

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    • C’est marrant comme cette langue varie d’un coin à l’autre… Je vois que tu t’y es mis un peu malgré les krrrr, alors bravo!

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  • ton article m’a bien fait sourire! Je vais l’envoyer à Benoit… je suis une suisse allemande pure souche (mi-appenzell mi zurich, oui je sais ça fait beaucoup), mais ayant grandi chez les welsch comme on dit… Benoit a sur se faire à l’accent et à l’allemand tout court (il rentrait pas mal dans la définition wikipedia il y a quelques années)… ;) Mais je confirme que le livre Hoi et après est vraiment amusant… je l’avais offert à Benoit avant qu’on déménage à Zurich, et à défaut de lui avoir appris le schwyzer-dütsch ça nous aura au moins bien fait marrer!

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    • Haha, c’est vrai qu’il faut connaître des suisses-allemands cools pour surmonter cette barrière de röstis quand on est romand! Tu serais une bonne ambassadrice du schwyzerdütsch toi aussi, non? :)
      Je n’ai pas lu « Hoi » mais en ai entendu beaucoup de bien. Mais bon, je reste fan de Victor -malgré son côté ringard je trouve ses vidéos efficaces pour se faire l’oreille!

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  • Un petit article sur le romanche prochainement? :)

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    • Bonjour Sonia! Il y en a déjà un, ici, en fait! https://www.yapaslefeuaulac.ch/romanche
      Malheureusement je ne connais pas de locuteur du romanche pour le moment… Mais si vous en connaissez qui pourrait être interviewé, faites moi signe :)

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  • Au Téssin (Suisse italophone) nous avons aussi un dialecte (de la « langue » lombarde) bien vivant. Mais à la différence du suisse allemand il est utilisé principalement dans un cadre familial. Pour cette raison j’ai toujourd eu du mal avec l’utilisation généralisée du dialecte suisse allemand même dans des contextes « officiels » comme à l’école et à la télévision. J’ai l’impression que les suisses alémaniques ont comme peur de perdre leur identité s’ils parlaient plus le bon allemand. Hors cela n’est pas du tout le cas au Tessin (ou même dans la plupart des régions d’Italie): il ya une distinction bien nette du familial et de l’officiel. Dans ce dernier cas on ne peut pas prendre pour donné que tous comprennent le dialecte et il est donc naturel d’utiliser l’italien.

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    • Nicola, merci beaucoup pour ce point de vue tessinois! C’est super intéressant de voir comment la diglossie varie chez vous.

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  • Salut. La langue la plus parlée en suisse, serait le français. Les différents dialectes ne sont pas des langues contrairement au français, à l’allemand, l’italien, le romanche ou même encore aux patois ( ex : le fribourgeois qui est vraiment une langue à part entière). Et comme chaque région a son propre dialecte et que beaucoup de gens outre-Sarine n’aime pas parler en « bon allemand », la langue la plus parlée serait donc le français (18 % de la population environs et pour tous la même langue française. Bonne journée.

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  • Oui mais voilà, il y a la réalité de ce pays parfois si envié pour sa diversité culturelle. On s’ignore, on ne se parle pas et c’est pour ça que ça fonctionne. De temps en temps nos medias,souvent en manque de sujets se réveillent et proposent des events( on doit dire ainsi en Suisse), on solde (Sale) des petits différent autour d’une réunion folklorique très locale comme la lutte à la culotte ou le hornuss. Notre beau fédéralisme nous propose de drôles de situations. Par exemple : pour peu que la vie politique, économique du pays vous intéresse et bien que l’allemand soit notre langue officielle ce n’est pas possible. Radio et TV s’expriment en Suisse allemand. Sauf….sauf si un conseiller fédéral participe à la discussion alors le Hochdeutsch est de rigueur. On se donne bonne conscience en créant des camps de vacances pour écoliers romands et alémaniques, résultat pour se comprendre ils choisissent l’anglais.
    Y en a point comme nous

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  • Je suis aussi suisse allemande (vivant à Neuchâtel depuis longtemps) et je suis fière de ma langue, car elle est très variée, intéressante et belle, paysanne, chantante, rigolote ou huppée etc. etc. On a pas besoin d’en avoir honte car nous pouvons même être fières de nous comprendre malgré toutes ces différences. tous ces dialectes font partie de notre patrimoine, de notre identité. et pas besoin de cracher les poumons pour prononcer les ch comme le fait Nicole. c’est justement ce genre de trucs qui fait détester le suisse allemand aux romands. en plus, si vous voulez toujours prendre le bernois comme exemple, sachez que, oui, il existe des livres en bernois ! bref, j’en ai ras le bol de toutes ces différenciations. quand on veut se comprendre on peut. alors cessons de relever tous ce qui nous sépare et rappelons-nous tous ce qui nous unit.

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  • Bonjour,
    Hoi zamme !
    Je suis une suisse-romande qui a franchi la röstigrabe depuis peu.
    Je me débrouille comme je peux en allemand, mais je dois dire qu’avec le suisse-allemand, c’est 80% des conversations que je ne comprends pas. J’aimerais bien apprendre, mais je ne trouve pas vraiment de méthode.. il y a bien ce fameux Victor, mais je dois dire qu’il ne m’emballe pas trop. J’ai reçu un dictionnaire, mais ce n’est pas une méthode d’apprentissage et j’ai beaucoup de peine avec la déclinaison des verbes.. entre autres. Là où je vis, il y a des suisse-allemand de tous dialectes alors c’est encore plus compliqué d’apprendre. Alors Hiiiilfe, connaîtriez-vous une bonne méthode (je suis d’accord de mettre entre 50.- et 100.-) pour apprendre les bases et un peu plus.. merci ! :)

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    • Bravo pour cette initiative! :)
      Moi aussi j’en cherche une de méthode de schwyzerdütsch, plus par plaisir que par besoin…
      Pour le moment je n’avais testé que quelques leçons de chez Victor – on est d’accord que les situations sont assez artificielles et planplan – mais cela m’avait quand même aidé à me faire l’oreille à quelques phrases.
      J’ai beaucoup entendu parler sinon de cette méthode, Hoi, mais c’est seulement un livre ce que je trouve dommage, il faudrait vraiment un CD ou des vidéos!! Sinon, il y a des cours de suisse-allemand à l’école club Migros!
      :/ Désolée de ne pas pouvoir t’aider davantage, si tu trouves quelque chose de bien tu me diras?
      Bon courage!!

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  • bonjour, je suis franco-Suisse (St Gallen) , j’ai envie de retouver mon histoire et mes racines pour cela j’ai envie d’apprendre le suisse-allemand, dois-je d’abbord commencer par apprendre l’allemand ? Je souhaiterais correspondre avec des personnes pratiquant l’allemand ou suisse allemand pour un meillieure apprentissage. :)

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    • Bonne question! J’avoue ne pas avoir la réponse. La grammaire n’est pas toujours la même – mais il y a un fond commun.
      À vous de voir ce qui vous fait le plus envie, en notant que les méthodes d’allemand sont sans doute plus faciles à trouver!
      Je sais que cette méthode de suisse-allemand avait eu de bons échos en Suisse: https://amzn.to/2LnQOm2
      Après il y a aussi « Le suisse-allemand avec Victor » qui est pas mal et tourné vers l’oral avec des vidéos.
      Bon courage à vous, c’est un très chouette projet!
      Pour trouver des correspondants, pourquoi ne pas faire un tour sur la page Facebook du blog? Peut-être pourrez vous contacter certains membres
      https://www.facebook.com/yapaslefeuaulacblog

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  • Bonjour,
    Je trouve votre sujet très intéressant, par contre en tant que romande née dans les années 80, je ne suis pas d’accord avec vous quant aux raisons du blocage de l’apprentissage de l’allemand et du suisse allemand.

    Il faut comprendre qu’à l’école nous avons appris uniquement le « bon allemand », jamais un dialecte quel qu’il soit. De leur côté les suisses alémaniques apprennent le bon allemand comme une langue étrangère à l’école tandis que leur langue maternelle est le dialecte de leur région d’origine.

    Dès lors en réunion mixte, les romands se découragent à demander le hochdeutsch chaque 10 minutes, quand les suisse alémaniques glissent automatiquement vers leur dialecte au bout d’un certain temps de discussion en bon allemand. Si c’est difficile pour eux, qu’en est-il pour nous qui partons du français ?

    Donc la vraie mauvaise surprise c’est lorsqu’adulte nous nous rendons compte que nous avons appris une langue étrangère utile en Allemagne et en Autriche, mais pas complètement en Suisse, quelque soit les efforts que nous y avons mis au moment de l’apprentissage actif.

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    • Delphine,
      J’ai également appris le Hochdeutsch dans les années 90 avec la méthode de la famille Schaudi et je suis tout à fait d’accord avec toi. Durant mes 5 ans d’apprentissage de l’allemand à l’école obligatoire et 3 ans au gymnase, jamais un enseignant n’a pris la peine de nous parler de la Suisse alémanique et de ses différents patois. Je n’ai jamais franchi la barrière de rösti avec l’école. Si l’école est sensé former des futurs citoyens helvétique, ce n’est pas en ignorant la langue de la major partie de la Suisse qu’on y arrivera. Je ne comprends pas pourquoi les échanges linguistiques avec la Suisse alémanique ne sont pas obligatoires à l’école. Un camp de ski dans les Alpes bernoises avec des moniteurs du coin, avoir des correspondants lucernois, etc, ce serait sympa. Et pas besoin d’apprendre à fond le suisse allemand, juste quelques bases avec des exercices d’écoute pour se faire l’oreille. Parce que savoir ce que veut dire « Sparkassenleiter » ou « Modeschau » en allemand, excusez-moi, mais il me semble qu’il y a perte de temps, non?

      Pour l’anecdote, un jour à Berne, je n’ai pas compris combien me demandait la caissière dans un magasin et que je ne lui ai pas tendu assez d’argent. Berne, c’est la porte à côté et j’avais l’impression d’être au bout du monde! Même après 8 ans d’apprentissage de l’allemand je ne comprend pas les chiffres en Suisse allemand, déprimant!

      Mais le constat est le même avec l’italien que j’ai également appris à l’école. Je n’ai jamais rien appris sur le Tessin et ses dialectes.

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  • Tout au premier, merci pour votre blog que m’amuse régulièrement.
    Du thème, les patois alémaniques nous différons de nos voisins allemands germanique, mais aussi des français et même des bavarois. Ils d’agit des grandes familles des peuples alémaniques et celtes des deux côtés du Rhin. Un des clés c’est leur gastronomie, les spezle/Spätzle/Chnöpfli, un a utre, ils cultivent une grande variété des vins. Mais la création d’une langue standardisée en Suisse est quasi impossible. Né comme zurichois je peux tout de suite différencier entre les provenances régionales dans mon canton, ça veut dire, de cinq régions dans un canton pas très grand.
    Bien, ça existe aussi en Romandie ; quelques fois c’est facile de différencier entre les genevois, les vaudois ou les jurassiens à cause de leurs accents. Et dans mon pays très proche c’est le même entre les Bressans et les Charollais.

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