Des voitures vintage aux Dix mille Tours
Le Circuit Paul Ricard est mythique pour les fanas d’automobile! Entraînée par des aficionados de voitures vintage, j’ai assisté aux Dix mille Tours le 5 octobre dernier à côté de Toulon.
Dix mille Tours du Castellet 2013
Je vous le dis d’emblée, je ne comprends rien aux voitures. Je me suis néanmoins laissée entraîner à un événement automobile que les amateurs de voitures anciennes connaissent bien: les Dix Mille Tours du Castellet, au Sud de la France. Des propriétaires de vintage cars divers s’y ruent pour faire le tour du mythique circuit Paul Ricard à bord de leur automobile chérie. En prime, des pilotes font la course sous les yeux des spectateurs, installés dans des gradins ou sur les collines surplombant le circuit.
L’expérience m’a plu en tout cas: l’espace d’un week-end, je me suis retrouvée dans « Les Fous du Volant« . (Vous vous rappelez de ce dessin-animé?) Surtout lors de la course de Minis, car deux des concurrents se faisaient la guerre… Vrrrrrrooooooooooooooooooum!
Comment je suis arrivée là, moi qui ne reconnais une voiture qu’à sa couleur? C’est à cause d’une réunion improbable d’anciens colocataires. À Neuchâtel, je cohabitais avec 3 Français, et nous nous sommes retrouvés pour l’occasion, car l’un d’eux est mordu de voitures vintage. Nous avons donc accompagné Mitx sur le fameux circuit (moi en pensée et de loin, les autres dans l’habitacle). Ce bricoleur hyperdoué a en effet retapé une voiture des 70s, avec patience et brio.
Après l’effort, la récompense: il peut maintenant jouer les pilotes sur les circuits de France et d’ailleurs! Notre cher mécano du dimanche et son amie sont donc venus jusqu’à Toulon dans leur fière Z (des explications suivent plus bas) depuis la Romandie, une petite route tout de même! Aubaine: notre autre ex-coloc, Melchior, vit lui à Toulon, à côté du Castellet, et a pu tous nous héberger. Car le troisième coloc de l’époque, vous l’aurez compris, partage toujours mon appartement, vu que ce n’est autre que mon Français du Sud, Hugo.
Je lui ai d’ailleurs demandé de participer à ce billet par quelques commentaires sur ces belles voitures vintage, car à part vous faire remarquer « celle-là a une jolie couleur! » ou « j’aime bien la forme de ses phares on dirait des yeux », je suis une bille dans ce domaine… Je ne reconnais que les Mini et les Morgan (et encore, quand c’est écrit dessus.)
Mais d’abord, place aux photos!
Le circuit Paul Ricard peut être modulé en (tenez-vous bien) 167 parcours différents! Le détail ici.
Ci-dessous, une magnifique Morgan – c’est écrit dessus.
Vous avez vu son ombrelle ci-dessus? Mythique! C’est qu’avant d’atteindre le circuit, il faut faire preuve de patience. Petit détail glauque: sur la carrosserie des deux voitures de course roses et jaunes ci-dessus figurent les codes sanguins des pilotes. Vous imaginez pourquoi.
Mes amis se préparent pour le grand tour en « Z »… et je laisse la parole à Hugo (prêt à s’engouffrer dans la Z ci-dessous).
La « Z », voiture vintage restaurée par Mitx
Hugo: « Alors qu’est-ce qu’une Z? C’est une Nissan 240Z, ou encore Datsun 240Z, Datsun étant le nom de l’importateur en Europe à cette époque (années 70) où les importations japonaises étaient contingentées… Enfin bref, 240 signifie en fait 2,4L de cylindrée pour ce gros moteur 6 cylindres en ligne qui feule sous le capot. Il faut souligner que dans le monde de l’automobile de collection, hé ben c’est plutôt rare et original comme caisse. Et il faut saluer le boulot du père Mitx sur cet engin: carrosserie, moteur, habitacle, peinture, rien n’a échappé à son ardeur restauratrice. Et il faut savoir qu’il a tout fait lui-même (je ne compte pas la paire d’après-midi où Melk et moi sommes allé boire des bières dans son garage en faisant semblant de l’aider). Mitx a même poussé le bouchon jusqu’à faire importer des pièces d’origine du Japon pour la restaurer de façon authentique: on remarquera les rétroviseurs sur les ailes ou les protège-phares avant.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Parce que le Mitx, tout content de se la péter avec sa belle voiture restaurée, s’est mis à faire le tour de toutes les rencontres classiques de la francophonie (Le Mans Classique, Pau, Spa, Dijon, courses de côte en Suisse…). Et au final, il s’est pris au jeu de la conduite sur circuit. À tel point que ces tours sur Paul Ricard n’ont pas consisté en une petite balade pépère en seconde, mais bien en une petite arsouille, avec les freinages tardifs, les pneus qui crissent, les dépassements intérieurs, tout ça, tout ça. Bref, un beau baptême du feu pour moi dont l’expérience des sports auto s’arrêtait à quelques cessions de kart un peu faiblards à Payerne. »
« D’ailleurs, la piste ça lui plait tellement au père Mitx qu’il me confiait être tenté par une Lotus Seven ou une réplique comme les célèbres Catheram qui sont des petites bêtes de circuit (ci-dessus-dessous). Mais ça, ce sera une autre histoire. »
Y’a-t-il des passionnés de vieilles voitures parmi vous?
PS. Ce billet a été programmé! Je suis en effet en pérégrination à l’autre bout du monde, en train de déguster des sushis! Pour en savoir plus, suivez-moi sur Instagram (KantuK) ou sur mon blog de découvertes Birds & Bicycles: je publierai quelques cartes postales au fil de mon voyage.