Typiquement suisse

1er août: c’est quoi être suisse?

Un billet sur l’identité suisse avec vos réponses, pour la Fête nationale!

J’espère que vous avez tous passé une très belle Fête nationale! Eh oui, en Suisse, le 1er août on sort lampions et drapeaux pour célébrer la fondation du pays en 1291. A l’époque, il ne comptait que trois cantons!

Dans l’infolettre du blog (abonnez-vous par là pour recevoir ce mail mensuel! Merci d’ailleurs car on est plus de 600!), à la veille de fêter le 1er août avec lampions et drapeaux rouges à croix blanche, je vous ai posé cette question, vous qui êtes peut-être des Suisses à l’autre bout du monde, ou des Suisses de cœur:

C’est quoi être Suisse?

J’ai tellement aimé les réponses que vous m’avez envoyées, que je les ai réunies plus bas…

Mais d’abord, j’ai tenté une réponse:

  • C’est cuire des cervelas fendus au-dessus d’un feu de bois
  • C’est toujours avoir un couteau-suisse dans sa poche – et finir par se le faire confisquer dans un aéroport.
  • Manger 12 kilos de chocolat par an
  • Passer la panosse et se foehner les cheveux
  • Alller aux urnes plusieurs fois par année
  • Avoir la Cumulus ou la Supercard au chaud dans son porte-monnaie
  • Passer l’hiver les skis au pied et l’été plongé dans le lac
  • C’est dire septante et nonante (même si on vit en France depuis 10 ans… ou plus)
  • C’est cultiver une passion pour le fromage fondu en général. Préparer la tresse du dimanche et retourner des röstis d’un geste expert.
  • C’est être susceptible et chatouilleux quand un étranger ose critiquer son pays
  • C’est verser une larme au son du cor des Alpes le 1er août !
  • Est-ce qu’on est suisse parce qu’on utilise des mots rien qu’à nous?
  • Est-ce qu’on est suisse parce qu’on jongle entre les langues dans un petit pays aux accents multiples? Et que cela favorise une ouverture aux langues étrangères?
  • Est-ce qu’on est suisse parce qu’on a grandi avec du Rivella, des Sugus et des Ragusa et d’autres douceurs qui ne passent pas souvent les frontières?
  • Est-ce qu’on est suisse parce qu’on mange plein de fromage et qu’on fait des fondues? Parce qu’on aime les vaches, la randonnée et le ski?
  • Parce qu’on est hyper chauvin… de son canton?

Vos réactions: Être suisse, c’est…

  • C’est apprendre à ne pas tenir des positions extrêmes, être résistant au populismes et promesses électorales, savoir accepter des consensus et des décisions populaires contraires aux siennes…. Au temps du Brexit, Amerca first et autres régimes autoritaires, c’est important, je crois (Alexandre)
  • C’est faire trois bises au lieu de deux et dire yogourt à la place de yaourt (Robert)
  • C’est manger des fondues et des raclettes, même par temps de canicule  (Robert)
  • Se rappeler des paroles de l’hymne cantonal, comme « ce qu e laino » (Muriel)
  • Casser les pieds à tous les étrangers en leur expliquant pourquoi y en a point comme nous! (Monique)

Eva, expat suisse à Rome, m’a envoyé cette liste par mail. Je la rejoins sur pas mal de points!

Être Suisse de l’étranger, c’est:

– dans la fournaise romaine, sentir un souffle d’air frais et l’alpage verdoyer sous ses pieds lorsque qu’un ami de passage apporte un bout d’Etivaz;

– faire une grimace plus ou moins accentuée lorsque l’autochtone, tout fier d’avoir reconnu votre accent vous dit: Ah, Française !

– être fière de notre ouverture et de notre diversité culturelle; quoique … trouver que la polenta tessinoise, et elle seule, équivaut au lait maternel 

– essayer – en vain – d’exporter le goût du consensus et dire trop souvent merci ou je m’excuse

– avoir la larme à l’œil en entendant le Ranz des vaches, même arrangé par Rossini, même chanté par chanté par i Muvrini

– pester, avec des jurons romands bien sûr, lorsque l’enveloppe de vote n’arrive pas

– offrir à tous ses nouveaux amis des couteaux suisses en se demandant comment ils arrivaient à vivre sans;

–  les jours de cafard, écouter en boucle Marina Rollman

– trouver que finalement les vaches et les Saint-Bernard comme symboles, c’est cool

– avoir le mal du pays sans pour autant l’envie ou la possibilité d’y retourner

Contribution d’Eva, expatriée suisse à Rome

Bref, toutes ces petites choses qui font notre culture – du système politique au fait d’avoir une corbeille à patates pour la raclette dans son placard – sont comme un puzzle de notre identité. Vous en trouvez des bribes sur le blog bien sûr… n’hésitez pas à fouiller les archives, au rayon suissitude!

Et vous, comment continueriez-vous cette liste ? C’est quoi être suisse, ou être suisse de l’étranger? Dites-le dans les commentaires! :)

kantutita

Signes particuliers: toujours une tasse de thé et un livre à la main! Suissesse expatriée en Alsace, après plusieurs escales en France et une parenthèse montréalaise, je blogue depuis plus de dix ans! Et je cultive un faible pour la papeterie, le chocolat et le Japon...

2 réflexions sur “1er août: c’est quoi être suisse?

  • Bonjour,

    Etre Suisse a l étranger, c est pleurer pour trouver du Senovis.
    Supporter voire adorer la Marmite anglaise faute de Senovis…
    Mettre de l Aromat dans ses pattes ou dans rien du tout et le manger a la sortie du pot.

    Detester la fondue Bourguignonne
    Supporter les railleries des amis et leurs avis sur la position des banques suisses pendant la 2e Guerre Mondiale
    Etre fière de ses grands parents Suisses a Paris, qui pendant cette meme 2e GM ont cache des juifs dans leur appartement, grâce a leur nationalité…

    Bref, c est un mode de vie, meme si je vis et suis nee en France avec une double nationalité.

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  • Je crois aussi qu’être Suisse, c’est savoir rire.
    Rire de nous-mêmes, rire pour débloquer une situation.
    Et, contrairement aux préjugés dont nous gratifient les étrangers, nous sommes directs, chaleureux et souriants.
    Ce n’est pas rien.

    Répondre

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