QuébecVoyage

Autour du Lac Saint-Jean

Connaissez-vous le lac saint-Jean? Sur la carte du Québec, c’est cette énorme tache bleue! Si la province compte une multitude de petits lacs, celui-là est l’un des trois plus impressionnants par sa taille: 1000 km2!

Comme il y a plein d’activités à faire autour de cette grande étendue d’eau douce, la dernière étape de road-trip au Québec nous a conduit dans la région, après avoir remonté la rivière Saguenay et son fjord jusque-là (voir le billet de la semaine dernière).

Du coup, on vous emmène aujourd’hui faire un tour au parc naturel de la Pointe Taillon, avant de dire bonjour aux animaux du Québec au Zoo de Saint-Félicien.

Et voici la carte pour visualiser le voyage, si vous avez raté le billet consacré à notre itinéraire.

Carte: itinéraire de roadtrip au QuebecConseil # 1: Faire le tour du lac pour ses paysages est une mauvaise option

Afin de ne pas perdre du temps, notez que faire le tour du lac Saint-Jean en voiture est une fausse bonne idée, car la route n’a pas d’intérêt en soi, la région est plutôt bétonnée et passe la plupart du temps à distance des rives. On l’a fait, mais ça ne vaut pas le coup. Mieux vaut simplement viser de jolies étapes au bord du Lac Saint-Jean, sans vouloir à tout prix boucler la boucle.

À moins bien sûr de le faire sur deux roues, via la Véloroute des Bleuets! Cet itinéraire de 256 kilomètres permet de rouler autour du Lac Saint-Jean, la plupart du temps non loin des berges (voir cette carte si vous avez les mollets en acier et envie d’un long bol d’air lacustre).

À propos, voilà à quoi ressemblait ce Grand lac du Québec lors de notre passage. Impressionnant, on ne discernait pas la rive en face. Il manque juste des Alpes pour faire joli dans le fond.

Lac Saint Jean - Quebec

Sur la Véloroute des Bleuets, à la Pointe-Taillon

Bon, je vous rassure, de notre côté, nous n’avons pas entrepris de faire la Véloroute des Bleuets, (malgré son nom bucolique) en entier! Comme nous ne sommes pas vraiment sportifs, et n’avions que deux jours à disposition pour visiter la région, nous en avons eu un aperçu en en empruntant un tronçon dans le très joli Parc national de la Pointe Taillon.  Ici, il est possible de camper, de louer un kayak ou simplement de se baigner ! Malheureusement pour nous, le temps a viré au vinaigre lors de notre arrivée autour de ce lac si bleu… Il nous est donc apparu sous un jour capricieux, et les trombes d’eaux qui se sont abattues sur nos vélos ont été bien pénibles à supporter.

Lac Saint Jean: Veloroute des Bleuets

Comme on était là et qu’on voulait profiter des lieux, (et que si on tombait malades c’était pas grave car on arrivait à la fin du road-trip, et gnagnagna), mon chéri m’a obligé à pédaler sous la pluie pendant des heures… Après tout, le mauvais temps ne semble pas faire peur aux Québécois non plus (il y avait deux trois autres groupes de tarés en anoraks fluo sur la piste cyclable), et on voulait nous aussi jouer aux durs (mais sans le fluo).

Après m’être trempée jusqu’aux os, et avoir admiré le paysage entre deux gouttes d’eau, je peux vous dire que dans ce parc la Véloroute des Bleuets se déroule dans un paysage enchanteur, passe à côté d’étangs où les castors font leurs nids et longe des bois riches en orignaux. (Bien sûr, tous se cachaient et je devais diviser l’attention de mon œil de lynx qui me permet de les repérer dans les fougères (voir épisode précédent) pour surveiller aussi les flaques d’eau… Ah oui, car, petite précision, les vélos de location étaient magnifiques en tous points, sauf qu’ils n’avaient pas de pare-boues.)

Le moment le plus impressionnant de la balade a été la traversée d’une tourbière, à la végétation très basse et dégagée, sublimée par le brouillard… Quelle ambiance! Et c’est justement là que l’eau a fini par transpercer la dernière couche de nos vêtements, et nous avons déclaré forfait et fait demi-tour… avec une pensée pour tous les campeurs qui allaient se taper le week-end sous la pluie dans leur tente Huttopia tout confort! Et quand j’ai enfin rendu mon destrier, la face pleine d’eau, de terre et de gravier, l’aimable monsieur de l’accueil à vélos a éclaté de rire en me tendant galamment un chiffon.

Donc, Conseil #2 : bien regarder la météo avant de partir pour le Lac Saint-Jean!

Je frissonne rien qu’en pensant à cet épisode… Mais cela valait la peine de s’enrhumer pour voir ces paysages.

Lac Saint-Jean La Pointe TaillonLac Saint-Jean La Pointe Taillon

Sachez que le long du chemin, il y a des toilettes sèches et des abris où pique-niquer, et même des panneaux didactiques sur les mœurs des orignaux – les parcs du Québec sont vraiment bien équipés, on ne le répètera jamais assez! Au centre d’accueil des visiteurs, les employés du parc nous ont apportés de bon conseils, comme partout ailleurs dans les parcs de la Sépaq.

La météo de ce jour-là est un des gros regrets de notre découverte du Québec, car sous le soleil, la balade aurait été juste géniale! Je rêve en tout cas de prendre ma revanche pour revoir la Pointe-Taillon sous un ciel radieux.

Le bon plan: louer un vélo (ils sont légers, beaux et super bien entretenus!) et faire la boucle du parc, environ 30 km. Le tarif de location est de 13 $ par heure pour les adultes. Il y a aussi des vélos électriques pour les paresseux. 

 

Le Zoo de Saint-Félicien

Un autre point fort de la région du Lac Saint-Jean, que nous ne voulions pas rater, c’est le zoo sauvage de Saint-Félicien. Le clou de la visite est le grand parc où les animaux du Québec vivent en semi-liberté, appelé le « Parc des sentiers de la nature ». On y croise des ours noirs, des bisons et des rennes dans le même espace, à quelques mètres de nous! Pour leur rendre visite, il faut monter dans un petit train (heureusement couvert, car il pleuvait encore ce jour-là!) qui en fait le tour. Ce sont donc pour une fois les humains qui se retrouvent en cage!

L’espace aux fenêtres permet de prendre des photos et de bien observer la faune, surtout que certains spécimens ne sont pas bien farouches…

Zoo de saint felicien- Québec

Légendes:

Ours noir – « Chevreuil » – Bernaches (l’oie la plus classe du monde)

Bison – Boeuf musqué au galop – Boeufs musqués au combat

Caribous (ou renne) – Bambi – Jeunes orignaux (ou élan)

Des ours nonchalants traînaient sur le chemin, empêchant notre train d’avancer. Ils vivent dans le même espace que les cerfs de Virginie (appelés chevreuils au Québec) sans les croquer… car ils sont bien nourris et très paresseux. J’ai pris 500 photos des animaux de ce zoo et vous les servirai en détail un autre jour, après tri, parce que là, j’ai vraiment envie de clore ce dernier billet sur le road-trip québécois avant Noël!

Le reste du zoo est composé de cages conventionnelles, où l’on croise divers animaux du Québec, comme les loutres, le pécan ou le porc-épic. La partie dédiée aux animaux des autres continents nous intéressait moins, puisque nous souhaitions avant tout voir la faune du coin! Mes moments préférés: apercevoir encore des bernaches, ces oies canadiennes bicolores dont je suis fan, et observer un nid de castors. Le zoo malin a placé une vitre donnant sur l’intérieur de la hutte de ces animaux aux pattes palmées. Je crois qu’ils ne voient pas les visiteurs, mais nous avons pu observer la famille de castors à deux centimètres de nous, endormis et pelotonnés les uns contres les autres. Trop!

Pour profiter de cette belle attraction, il faut prévoir un prix d’entrée d’environ 40$ par adulte. Si vous y allez avec des enfants, notez que la partie commerciale est bien développée, et que pour résister aux boutiques de peluches il faut se lever du bon pied! (c’est un peu Disneyland de ce côté-là ;)

Autre point d’intérêt: le site amérindien de Mashteuiatsh

Note pour plus tard: vous parler du site amérindien de Mashteuiatsh! Son petit musée et son centre d’artisanat, situés dans une communauté de nation innue, valent une petite visite. Je vous en reparle bientôt dans un article complet, car si je commence à parler des Amérindiens du Québec maintenant, cet article sera interminable! (Comment ça il l’est déjà? Rhaaaa)

Où dormir autour du Lac Saint-Jean?

Durant cette étape de notre voyage, nous avons passé deux nuits au Lac Saint-Jean:

Ambiance villégiature à Alma 

À Dam-en-Terre

Le complexe de Dam en Terre est un site de vacances au bord du lac, du côté d’Alma. On y trouve des appartements à louer, un emplacement dédié aux campeurs, des piscines, terrains de sport, une plage et bien d’autres activités! C’est aussi de là que partent les croisières sur le Lac Saint-Jean -les seules à notre connaissance. À court de temps, nous avons regretté de ne pouvoir y prendre part, pour se rendre compte de l’immensité de ce Grand Lac…

Une petite balade sur le site au coucher du soleil permet d’en prendre plein les yeux, en longeant le port.

Dam en Terre Lac Saint Jean Dam en Terre Lac Saint Jean

Alma: Dam en terre

Nous avons passé la nuit dans un appartement très agréable, avec un balcon donnant sur le coucher du soleil… J’ai pris quelques photos que je vous montre ci-dessous. Une zone commerciale à quelques minutes de voiture nous a permis d’acheter de quoi se cuisiner un souper, dans la cuisine toute équipée. Un lieu à recommander, particulièrement pour des vacances en famille, d’autant plus qu’il est aussi possible de louer des chalets. Pour les prix, ils fluctuent selon les saisons et le nombre de pièces!

Lac St Jean Dam en Terre appartement

Le site du centre de villégiature de Dam-en-Terre, à Alma

 

Adresse: le Motel Chute des Pères à Dolbeau-Mistassini

Lac Saint Jean: Motel Chute des peres

Une chambre au Motel Chute des Pères (Crédit photo: Motel Chute des Pères / Tourisme Saguenay Lac St-Jean)

Notre deuxième nuit, nous l’avons passée à Dolbeau-Mistassini, une localité au nord du lac Saint-Jean, au Motel Chute des Pères. C’était le lieu idéal où dormir après notre rude journée à la Pointe-Taillon, et avant de rejoindre le zoo de Saint-Félicien et le musée de Mashteuiatsh. Après les charmes de Dam-en-Terre, le site datant des années 60 paressait un peu plate. L’établissement est entouré d’un parking, puisque le principe du motel est bien de pouvoir parquer devant sa chambre, tout est donc très bétonné. La note charmante devrait être les chutes d’eau de la rivière Mistassibi, juste à côté de l’établissement, or leur son était masqué par… la pluie incessante. Argh! Temps gris, vêtements trempés, moral entamé… À l’intérieur, par contre, une belle surprise nous attendait: des chambres modernes et très confortables, avec un bon chauffage! Le tout impec! Et après tout, c’est le principal non quand il pleut si fort? Le restaurant du motel, correct, nous a permis de dîner et petit-déjeuner sans quitter l’établissement, ouf. Verdict: un endroit pratique.

Le Motel Chute-des-Pères

 

Carnet d’adresses:

Le zoo sauvage de Saint-Félicien

La Véloroute des Bleuets

Le site du Parc de la Pointe Taillon

Où dormir: le centre de villégiature de Dam-en-Terre, à Alma

Où dormir: le Motel Chute-des-Pères

 

Voilà pour la dernière étape! Vous pouvez retrouver tous les billets du road-trip ici!

 

Et vous, avez-vous des conseils à partager pour les escapades du côté du Lac Saint-Jean? Des envies de visiter ce coin bleu?

kantutita

Signes particuliers: toujours une tasse de thé et un livre à la main! Suissesse expatriée en Alsace, après plusieurs escales en France et une parenthèse montréalaise, je blogue depuis plus de dix ans! Et je cultive un faible pour la papeterie, le chocolat et le Japon...

4 réflexions sur “Autour du Lac Saint-Jean

  • Wow et re-wow. Je suis un Québécois, natif d’Alma, je parcours ce blog depuis quelques jours et je te lève mon chapeau ! C’est honorable la manière avec laquelle tu voyages. Tu sembles profiter pleinement de tes aventures, tu sors sans problème de tes bottes de touristes et ça m’honore que tu prennes le temps comme ça de visiter des trucs qui ont fait mon enfance.

    Ce blog est phénoménal. Littéralement. J’adore la manière avec laquelle tu abordes les différences linguistiques de la francophonie, que tu conserves des lunettes bien respectueuses alors que j’en ai soupé de la condescendance de nombreux Européens. Étant en Allemagne en ce moment, il m’aurait fait grand plaisir de vous aider à découvrir ma magnifique région, jusqu’à vous héberger. Je vous souhaite beaucoup plus de chances en ce qui concerne la météo dans tes prochaines visites !

    Bonne continuation et je lis ce blog avec grand intérêt. Je le conseille même à mes élèves ici, car il démontre bien les différentes réalités de pays francophones.

    Répondre
    • Bonjour Olivier, ton commentaire me fait très très chaud au coeur. Merci d’avoir pris le temps d’écrire tout ça! Je suis d’autant plus ravie qu’il n’y a pas beaucoup de lecteurs québécois par ici, alors c’est super d’avoir ton ressenti sur ma façon de traiter les différences linguistiques. Et puis merci de partager le blog avec tes élèves, c’est super. J’espère qu’ils apprendront plein de mots québécois et suisses à utiliser en voyage ;)

      Répondre
  • Bon ben après avoir commenté ton article sur Grenoble qui est ma ville d’origine, me voilà à écrire que j’habite à présent à Saint-Félicien.
    Le monde est petit comme on dit…

    Répondre
    • Ah oui, le monde est vraiment petit!! Alors, est-ce que tu es une habituée du fameux « zoo sauvage »?

      Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *