Escapades en France

Dans les bois comme un trappeur en Alsace

On a participé à une sortie nature sur les traces des trappeurs modernes, en Alsace.

Dormir dans une cabane qu’on a construite de ses mains. Agrémenter son repas de plantes glanées dans la nature. Faire un feu sans briquet ni allumettes et s’immerger dans la nature, loin de la ville…

Cela vous tente? Peut-être devriez-vous vous inspirer des « trappeurs modernes* »! Pour une sortie d’écotourisme en Alsace, nous sommes partis sur les traces de l’un d’entre eux… et avons été initiés à quelques astuces pour se mettre au « bush camp ».

Une sortie entre blogueurs en Alsace

Pour l’occasion, un de ces beaux dimanches de septembre, nous avons retrouvé d’autres blogueurs dans une forêt près de Strasbourg, à Grendelbruch. Il y avait Laurène de « Mon week-end en Alsace » qui organisait la sortie, Lucie et Etienne de À La Conquête de l’est et Camille et Gaëtan de Voyages et Compagnie.

Si malheureusement le trappeur moderne ne traînait pas dans sa cabane ce week-end là, et que nous n’avons pas pu le rencontrer, la guide Virginie des « Enfants de la nature » nous a donné un aperçu de son mode de vie. Le père de Virginie était aussi un trappeur moderne, alors elle se sent proche de cet esprit. Avec elle, nous avons passé une demi-journée dans la forêt…

*Par contre, le titre de « trappeur » est utilisé loin de son premier sens, car il n’attrape pas d’animaux, mais tente plutôt de vivre en pleine nature pour déconnecter de la ville durant plusieurs jours… voire semaines.

Au programme de cette sortie d’écotourisme:

  • apprendre les rudiments  pour construire un abri (et pique-niquer dessous)
  • visiter la cabane du « trappeur moderne »
  • découvrir quelques plantes comestibles
  • se préparer un repas sur un feu de bois.

Construire sa cabane en forêt

Toute l’équipe s’est mise au travail pour construire un abri rudimentaire! Nous avons ramassé pour cela de longues branches tombées des arbres.

La cabane du trappeur

Nous étions assez fiers du résultat, jusqu’à ce que Virginie nous emmène voir la cabane du trappeur, camouflée un peu plus loin… Wahou! Il l’a construite de ses mains en trois mois environ et l’a agrémentée d’un potager et d’un salon extérieur fait de tonneaux.

Le frigo est bricolé avec des matériaux de récup’ ⇑


Un panier pour rafraîchir sa bière directement dans la rivière

Ce trappeur moderne, Benhy Detec, s’y s’installe parfois durant 3 semaines – même l’hiver grâce un poêle. Il est un adepte de la vie sauvage mais reste très connecté. Il vit le reste de l’année à Strasbourg.

Le lieu est le pré familial de la famille de Virginie, qui le lui prête en échange d’un peu d’entretien. Le seul point dommage, c’est que la rivière ne couvre pas tout à fait les bruits de la petite route au-dessus, qui attire les motards.

Observer les traces de la faune en Alsace

Autour d’un étang, nous avons aussi cherché des traces d’animaux… et trouvé des empreintes de sanglier! Lors d’autres ateliers, Virginie propose aussi aux enfants d’observer les libellules, grenouilles et autres insectes qui y vivent (on faisait ça avec l’école c’était génial!)

Reconnaître des plantes comestibles

Cela a été mon atelier préféré du jour! Je n’y connais rien en plantes dans la forêt, du coup cela m’a beaucoup plu d’apprendre à en reconnaître quelques unes… et de les goûter.

Notre guide en a aussi ramassées pour les intégrer à notre repas simple et bio de midi.

Les plantes que nous avons appris à reconnaître:

L’aegopode, un légume feuille ancien

Achillée millefeuille

Surnommée sourcil de venus, l’achillée millefeuille est une plante médicinale comestible et se mange en potage ou dans une salade sauvage par exemple.

Ses propriétés hémostatiques (qui arrête les saignements), antiseptiques et cicatrisantes peuvent aussi être exploitées. Notre guide conseille par exemple de s’en mettre dans le nez en cas de saignement!

Achilée Millefeuille - Découverte de plantes comestibles dans la forêt

Le plantain

Reconnaissable à ses nervures qui convergent d’un bout à l’autre de la feuille, le plantain sert contre les piqûres d’abeille et aide à la cicatrisation également.

Il en existe deux types, avec les feuilles plus ovales ou allongées. On a récolté la version allongée car elle a meilleur goût.

Le plantain _ plantes médicinales en forêt

L’oxalys

L’oxalys ressemble à un trèfle en forme de cœur. Il faut récolter les petites feuilles car les grandes sont un peu amères. On peut la préparer en limonade. On l’a goûtée dans les bois!

Nous avons aussi vu de l’oseille, du lierre terrestre, des ronces avec ses mûres sauvages et appris l’astuce pour manger une feuille d’ortie sans se piquer (en la repliant sur elle même et l’écrasant)

Plante comestible: aegopode

Lierre terrestre ⇑

C’est là que tu réalises que tu piétines allègrement de la nourriture potentielle sans t’en rendre compte quand tu te promènes ;) et qu’on retrouve plusieurs de ces plantes dans son jardin!

Les saveurs de chaque plante sont différentes et surprenantes! Mais avant de nous imiter, rappelez-vous que dans nos forêts il y a aussi des plantes poison et qu’il faut être prudent…

Repas au feu de bois

Il a ensuite été temps de préparer le repas: des œufs brouillés agrémentés des plantes prélevées dans la nature, que nous avons intégrées après les avoir déchiquetées en petits morceaux.

Virginie a allumé le feu avec son allume-feu, après nous avoir expliqué comment préparer et placer le bois! Et Laurène a été chargée de cuire notre omelette dans la grande poêle en fonte.

Un repas dans les bois

C’était un chouette repas, pris assis sur des bûches sous notre abri, en bonne compagnie, et au son des cris des geais qui nous avaient repérés et voulaient le faire savoir à la forêt entière.

Le repas était constitué de fromage frais, de pain bio, de pâte et comme dessert d’un moelleux aux pommes et aux orties. C’est drôle car les feuilles étaient à la fois croquantes et un brin piquantes! C’était simple et délicieux à la fois.

Trop bon: des boutons d’ail des ours au vinaigre ⇑

Mon avis sur la sortie

C’est une sortie sympa pour ceux qui veulent s’initier à ces activités proches de la nature. Construire des cabanes, chercher des traces d’animaux, allumer des feux: cela m’a rappelé beaucoup de souvenirs d’enfance, parce que je trainais beaaaaaucoup dans la forêt.

C’est une activité qui semble très adaptée aux familles: parfois les explications de notre guide nous ont semblé d’ailleurs s’adresser plus aux enfants qu’à un public adulte. Bon nous avons joué les grands enfants le temps d’une matinée et c’était sympathique!

L’initiation aux plantes comestibles était ma partie préférée, comme la visite de la cabane du trappeur moderne, si ingénieuse! Je referai bien un atelier autour de plante comestibles, on a pu en découvrir déjà une belle brochette, mais c’est passionnant.

Et je suis admirative de la cabane du trappeur! Cela nous a donné très envie de passer un week-end dans une cabane dans les Vosges cette année, dans le même goût que notre expérience en Lorraine. Nous sommes aussi repartis avec plein d’astuces en tête pour nos prochaines balades dans les bois.

Une sortie qui reprend l’année prochaine pour les personnes intéressées! Renseignements par là.

kantutita

Signes particuliers: toujours une tasse de thé et un livre à la main! Suissesse expatriée en Alsace, après plusieurs escales en France et une parenthèse montréalaise, je blogue depuis plus de dix ans! Et je cultive un faible pour la papeterie, le chocolat et le Japon...

Une réflexion sur “Dans les bois comme un trappeur en Alsace

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