Helvétismes: les mots interdits
MOTS SUISSES: Natel, chenis, thé froid, plaque à gâteau, septante… Certains mots typiquement helvétiques ne s’utilisent pas en France et sont rarement compris. Il y a ceux qu’on connaît et qu’on évite de prononcer, et les autres… Le problème, c’est qu’à moins d’éplucher le dictionnaire du suisse-romand, il est impossible de les identifier à l’avance! Quiproquos et incompréhension assurés.
Un Romand installé en France peut aisément passer inaperçu, sauf s’il a un accent flagrant. Ce n’est pas mon cas grâce/à cause de l’influence de mes colocataires français. J’ai gommé mon accent en vivant à Neuchâtel, comme un bon caméléon, sans même le faire exprès. Je ne me fais donc pas repérer ici, sauf quand je prononce contre mon gré des helvétismes!
Un helvétisme est un mot courant en Suisse romande, mais qui n’est pas utilisé par les francophones de l’Hexagone. Les cas les plus connus sont peut-être “natel” ou “panosse”, ainsi que de ponctuer ses phrases par des “ou bien”. La liste est encore bien longue, je l’apprends chaque jour à mes dépends. Dans ce billet, je vous signale quelques mots et expressions à éviter, si vous ne voulez pas susciter l’étonnement de vos interlocuteurs français.
Mots suisses & quiproquos
Sur une terrasse
– Bonjour, je voudrais un thé froid.
– … heu… vous voulez que je vous fasse un thé, et que je lui ajoute des glaçons?
(Interloquée) – Non, juste un thé froid normal…
– Vous parlez d’un thé glacé?
(On vient à ma rescousse) – Elle veut dire un Ice Tea.
-Ah!
J’ai été surprise, au pays où l’Académie française lutte sauvagement contre les anglicismes, qu’on comprenne mieux le sens du mot ICE TEA que THÉ FROID. D’ailleurs, cela semble absurde car l’expression est limpide, non?
Sur une autre terrasse:
– Vous voulez quoi?
– Un thé freu…heu, un ICE TEA volontiers.
– Volontiers?
– Oui, oui, volontiers un ICE TEA.
– Heu… d’accord.
Le serveur s’en va. Je suis satisfaite d’avoir prononcé le bon mot et ne comprends pas l’hésitation du serveur. “Il a l’air un peu bouché, ce serveur, non.” Et non, c’est encore moi. “Il n’a pas compris ta phrase, on ne dit pas volontiers comme ça ici!” (Je n’ai toujours pas compris où est le mal.)
Bonne chance
Il ne faut pas dire à une copine “Pour ton concours, je te tiendrai les pouces!” “Tu vas faire quoi?”
mais “Je te croiserai les doigts” “Ah!”
Le convivial souper canadien
“Venez samedi soir sur mon balcon, j’organise un souper canadien avec des grillades”
(S., l’air réjoui) “Tu vas nous faire des spécialités canadiennes alors?”
“!!! Non, ça veut dire que chacun amène quelque chose qu’il partagera avec les autres… Comment on dit ça en France?”
“Ah? Ben ça se dit pas!”
Santé!
Si vous vous sentez seul lorsque vous éternuez, car personne ne vous dit “santé!”, il ne faut pas mal le prendre, c’est normal. C’est un signe de politesse: les gens font semblant de ne pas avoir entendu. Enfin, c’est ce que des gens m’ont expliqué, après ça varie certainement d’une personne à l’autre… Depuis j’adore éternuer en Suisse car tout le monde donne l’impression de faire attention à vous, des « santé » multiples fusent de la pièce.
De même, on dit plutôt “tchin” que “santé” avant d’entamer son verre.
Pâtisserie
“Si on prenait la plaque à gâteau pour cuire des Milanais?” “La quoi? Les quoi?”
Incroyable!
Ne dites pas: “C’est monstre impressionnant ce que tu fais…” mais “C’est vachement impressionnant…”
Recyclage
À éviter: “Les bouteilles en PET, tu en fais quoi?” “Les bouteilles en quoi?” “En plastique!”
Chevelure
Après la plage. Une fille brandit un sèche-cheveux à mon intention.
“Non merci, je n’ai pas besoin de ton foehn, je vais laisser sécher mes cheveux à l’air.” (Regard interloqué que j’interprète mal) “Je t’assure, pas besoin de les foehner, j’ai pas froid.”
Un dernier pour la route
Évitez de lancer “Je vais te raconter un witz”, car il n’y a aucune chance que les Français comprennent ce charmant mot issu du suisse-allemand, dont la signification est déjà ignorée de certains genevois. Dites plutôt: “Je vais te raconter un gag.”
Ces prochains mois, je vais certainement découvrir que d’autres mots que j’utilise couramment ne sont que du charabia pour mes interlocuteurs. Aidez-moi à faciliter mes conversations avec les autochtones en signalant dans les commentaires les helvétismes que vous avez déjà identifiés comme tels. Je lirai vos conseils avec attention et reconnaissance…
L’épisode vécu par moi et Maud à Dijon avec un simple thé froid nous a mis en garde, avec stupéfaction pour ces problèmes culturels. J’ajouterais à ta liste les éléments suivants : « la chambre à lessive » et « le papier ménage » (en français: « sopalin »)
Très juste, puisque par ici les chambres à lessive n’existent pas! Oui, j’en ai déjà fait l’expérience: les gens ne comprennent pas papier-ménage et préfèrent parler d’ « essuie-tout » ou de sopalin, comme tu le dis! …difficile de garder son radar toujours branché pour ne pas prononcer de mots suisses… Je reviens d’un séjour avec des amis où on m’a repris sans arrêt – avec humour bien sûr! …je complèterai la liste…
Et si tu invites quelqu’un à dîner tu peux avoir une surprise…
…tu peux l’attendre looooooooongtemps et pester contre sa ponctualité!
ET EN BONUS…
Ce matin-là, mécol, le Taguenet, j’avais peu d’accouet, j’étais tout moindre. Mais après avoir enfilé mon pantet, je m’emmode. Je vais d’un pas quelque peu vigousse retrouver ma bouèbe pour la cocoler, oui, car je fréquente.
Comme ce n’était pas une mijaurée, tout en lui caressant le cotzon, je lui propose de se préparer à prendre un traclet pour se rendre sur un becquet de par là-haut. On avait grebolé toute la nuit, car il avait fait une de ces cramines à te flanquer la grolette. Le matin, après une puissante roille, une véritable saucée, il a chotté. Il ne restait plus que du mouillon. Heureusement que j’avais une panosse pour essuyer la gouille, il fallait éviter qu’un taborniau ou une bedoume, dont les quinquets étaient encore tous collés, ne viennent s’encoubler dans ce patrigot et cupesser tout à côté dans le ruclon qui sentait encore le brûlon, souvenir d’un feu qui couvait encore depuis la veille au soir.
Avec ma gâtionne, nous décidâmes de nous ganguiller au fin coutzet d’un mamelon des environs. Ma minçolette était gringe, un peu piorne, elle pétouillait car elle avait la trouille. Ayant peur de déguiller, de dérupiter et de s’epécler une piaute, elle s’est mise a quequeiller : Quelle longue tirée pour la descente !
Aussi, après avoir refermé un clédard : Il faut penser aux modzons ruminant dans le pré ! Nous nous arrêtâmes pour souffler un peu dans le cagnard, une espèce de mayen dont le toit était recouvert de tavillons. Nous actionnons le péclet et nous nous cotons dedans. Loin de nous l’idée de foutimasser, de miquemaquer, pas plus que de potringuer, je le jure, ni même de jouer à la courate. Non, notre voeu le plus cher était de s’accorder un clopet réparateur. Quelle pioncée nous avons faite ! Tout ragaillardis, nous retournâmes au village ; mais quelles sont ces brâmées, ces cyclées ?? D’où ce baccanal pouvait’il provenir ?
Il venait de la pinte à l’entrée de laquelle se trouvait un gapion venu mettre un peu d’ordre dans cette chotte. Lors d’une rioule durant laquelle certains clients avaient trop sacrifié à Bacchus après avoir pintoillé
et abusé de la topette (quelle embardouflée ils en avaients), deux toyotzes, de vraies chenoilles, s’étaient lancés des fions puis se sont foutu des agnafes. Nous avions rarement vu pareille astiquée ! Ces deux cradzets s’étaient trivougné à tel point que les deux gniolus avaient le pif tout maillé, tout de bizingue. Nous en étions tout remués.
Vous comprendrez qu’après avoir constaté les dégâts de cette passe de lutte, ma minçolette et moi, nous avions besoin de nous requinquer. Juchés sur des trabedzets quelque peu branlants, nous appelâmes la fille de l’aubergiste, une grande berclure, pouète comme un épouvantial à moineaux et raide comme la justice de Berne. Sa robe, qui avit dû être blanche, était recouverte de tacons virant au grisâtre. Son apparition a déclenché chez nous une de ces détraques, une déguille à se rouler de rire par terre. Cette guïupe, une vraie pèdze, parait-il, selon les gens du village, a servi aux deux affamés que nous étions tout ce qu’il fallait pour se rapicoler.
Nous avons rupé sans nous faire prier de la fricassée de cayons, du gâteau au nion, du gâteau à la cougnarde et du taillé aux greubons, sans oublier des rebibes de l’Etivaz. Le solide a été puissamment arrosé d’un breuvage qui n’était pas, je vous l’assure, un penadzet : il a fallu plusieurs fois rafoncer.
Cette tranche de vie un peu loufoque se termine ici, J’espère que vous n’avez pas été trop dur a la comprenette de ce langage spécifiquement vaudois et que vous ne le redzipéterez pas, car gare aux batoilles !!!!
Je suis sans voix! Tu es drôlement calée!! …je dois avouer par contre n’avoir compris que les mots courants en terre neuchâteloise… Vite, mon dico du suisse-romand! ;)
Je découvre ton bloc… etje me marre, je me marre. Je suis en Belgique depuis plus de 40 ans, et longtemps j’ai cru que le verbe s’encoubler était français. Jusqu’à ce que j’aie remarqué qu’il n’était pas dans le dico, mais bien dans ce fameux dico suisse-romand. Je vais mettre ton bloc dans mes favoris, histoire de m’amuser un peu. Bravo!
Merci Monique pour ton bonjour de Belgique!Je suis ravie si mon blog t’amuse.
C’est drôle, comme toi, j’ai longtemps utilisé le verbe « s’encoubler » avant de comprendre qu’en fait… les gens ne le comprenaient pas. Mais là, tu as le record!
Salut Kantu, je découvre ton blog avec plaisir! Neuchâteloise mariée à un Français, je découvre régulièrement des différences qui me font rire. Surtout quand je vais dans sa famille car lui a bien intégré le parlé suisse, au point que ça fait parfois rire sa famille. A propos des mots suisses, j’ai été hyper étonnée d’apprendre que le mot « fourre » était inconnu en France. J’étais tellement surprise que ce mot, pour moi irrémédiablement lié à l’école, ne soit pas connu, que je suis allée vérifier illio dans un dictionnaire et j’ai vu qu’il était bien suisse…
Bonjour Caro! Merci de ton message, chère compatriote! Même phénomène ici: mon ami français utilise des mots suisses couramment – il a demandé une fourre de guitare dernièrement dans un magasin… La tête du vendeur! J’ai été très étonnée que ce mot n’existe pas ici, je n’arrête pas de l’utiliser! Il paraît qu’il faut dire un « étui » ou une « chemise »… Bref! N’hésite pas à venir nous raconter tes anecdotes sur les différences que tu découvres ;D une très belle journée à toi!
Trop drôle la fourre.. heureusement je l’entend pas trop. oui en France fourre c’est seulement pour le verbe fourrer: fourrer une dinde, des gâteaux ou alors ou est-ce que j’ai fourré mes clefs…fourrer aussi dans le sens de doubler avec de la fourrure. Je vois que c’est aussi drôle ces situations d’un côté ou de l’autre de la frontière
Bonjour,
En Belgique non plus, on ne comprend pas « fourrer les cahiers ». Ils nous regardent tout bizarrement comme si on avait dit quelque chose de très glauque ! LOL
Ha ha ha!!! Alors on reste incompris en Belgique aussi ;)
Salut ! Ton article m’a bien fait rire connaissant bien ce problème mais à l’inverse… Nous sommes de pauvres français exilés à Genève et j’ai mis du temps à m’habituer aux septante, nonante, natel et autre expressions comme « on s’tient les pouces » ou « à tout bientôt ». C’est toujours très étonnant de voire comme on parle la même langue mais pas tout à fait ! Je ferai peut-être un article du même genre si je tombe sur de nouvelles expressions :)
Tcheu mais alors le suisse-romand est vraiment une langue a part !!! Je remarque que c’est ma langue « maternelle » mais qu’en ne la pratiquant plus activement, on oublie vite ! Du texte de MIN, j’ai compris une petee de mots mais il est vrai que ca n’est pas le premier qui vient en tete. Quand il pleut, il pleut et il ne roille pas…..
En tout cas, je me rejouis de lire une fois un « mots interdits 2 » ou de pouvoir amener ma petite contribution….
Ce matin, j’ai demande a une maman si sa fille babille encore beaucoup. Elle m’a juste demande de répéter mais n’avait pas l’air si interloquée. Heureusement que j’ai pas dit « batoille » LOL.
Quoi??? Babiller, c’est aussi du suisse-romand??? Argh! Je ne le savais pas. Si tu as des expressions à soumettre pour des « mots interdits 2 », n’hésite pas à m’écrire ;) J’ouvre grand mes oreilles (en plus, si ça peut me permettre d’éviter quelques quiproquos…)
Ha ha, le foehn! J’ai le même souci avec mes amis Français « de l’intérieur », puisqu’on utilise aussi ce mot en Alsace!
D’ailleurs, en Alsace, quand on éternue, il faut IMPÉRATIVEMENT souhaiter « santé! » ou « à tes souhaits! ». Et pour trinquer, on peut utiliser « tchin » aussi bien que « santé ». (On peut aussi préférer l’Alsacien « G’sundheit! », mais ce ne sera pas compréhensible par tous.)
Ah bon! J’en apprends des choses grâce à toi :) Finalement, l’Alsace, c’est assez proche…
Et le mot foehn, je ne pourrai jamais l’abandonner! C’est plus chouette que « sèche-cheveux » ;)
Hello
Il est top ton blog. Ca fait vraiment bien rire vu du Canton de Vaud.
Un petit site qui permet de rire aussi (et d’en apprendre, par la même) :
http://www.topio.ch/dico.php
Bonne soirée
Coucou Flo, merci! Oui, je connaissais ce site!!! En espérant te revoir par ici alors.
Etant du nord de la France, je m’étais toujours amusé des différences entre le français wallon et hexagonal.
Mais tout à l’heure en entendant parler de ton blog à la radio j’ai vraiment eu envi de jeter mon oeil, et j’avoue passer un bon moment!
Alors, à défaut de ne pouvoir te donner d’autres exemples pour tes mots interdits 2, je t’encourage à continuer ce blog qui vaut vraiment le détour.
Bonjour Loïc! Un grand merci pour ta visite et ton gentil message. Merci !! J’espère te revoir ici pour partager quelques wallonismes!! Une belle journée à toi.
Ton blog est vraiment sympas, étant une expatrier française, vos « expressions » me font beaucoup rire, comme le « tu vois comment » alors que chez moi on dit plutôt » tu vois de quoi je parle ou tu comprend ce que je veux dire » ou le « ça joue pour toi ? » (celle ci est surement une de mes préférés)! Etant sur Neuchâtel depuis plus de 2mois maintenant je commence a me mettre doucement au « volontier » (que j’affectionne particulèrement) & le septante & nonante. Le mot qui m’as surpris le plus c’est la « ramassoir » chez moi (dans le sud) on dit « pelle & balayette » mais je suis d’accord ramassoir c’est bien plus simple, mais je trouve que sopalin c’est plus rapide que papier ménage. & une autre chose, en suisse vous dites un linge de douche ou un linge de plage, en france on dit une serviette de douche ou « drap de bain ou de plage » mais plus souvent serviette & par exemple pour essuyer la vaisselle vous dites aussi un linge, moi je dit un torchon, alors immaginés les têtes de mes collègues suisse quand je leurs est demandée ça =) !
J’espère lire une suite
Bonne continuation
Coucou Diane!! Merci pour tous ces commentaires!
Alors tu es une Française du Sud expatriée dans ma ville d’origine, Neuchâtel!!! C’est dingue!
Tu résumes bien toutes ces expressions suisses… au début, je n’en avais pas conscience! J’utilisais linge tout le temps… Et je continue avec « ça joue? » ou le papier-ménage… Plus fort que moi…
Par contre, pour « volontiers », je n’ai toujours pas compris pourquoi les Français ne comprenaient pas… Tu peux m’expliquer peut-être??? :) C’est pourtant un mot qui existe en France, mais quand je l’utilise, les gens froncent les sourcils…
Coucou Kantu, et en ce qui concerne la « poussette », où on met un bébé pour le promener, les Français utilisent-ils uniquement « landau »? Jadis les poucettes étaient les menottes… Je me demande comment un Français réagirait en lui demandant comment acquérir une poussette… il va sans doute dire: ben faut braquer une banque… Non? Et comment ça va sinon?
Hahaha! Ce serait marrant en effet, mais ils utilisent comme nous le mot « poussette »! J’ai vérifié autour de moi: ils disent poussette couramment. Autre test infaillible: c’est Google. Si tu tapes un mot et que toutes les sources se terminent .ch, tu peux te douter que le mot ne dépasse pas nos frontières… Sinon ça va super ici! J’adore passer l’hiver sous le soleil (malgré le vent!!) même si la vue de jolis paysages enneigés me manque un peu… Et toi, comment va?
Je suis au pair aux USA, mais j’ai rencontré une niçoise ici. Un soir on faisait la cuisine ensemble (un gratin de pâtes). Elle a renversé un peu de sel sur le comptoir et je lui ai demandé une « patte » pour essuyer. Elle m’a indiqué le placard. Ne trouvant pas ma « patte » elle est venue à ma rescousse me montrer la boîte « Penne » de Barilla. Heu, merci, mais je vais difficilement arriver à nettoyer le sel avec des pâtes ^^. Donc, comme le dit Diane, mieux vaut utiliser le mot « torchon » ou « chiffon » que « patte à vaisselle »… si vous ne voulez pas vous retrouver avec des macaronis pour nettoyer la cuisine;). Oh, et ils disent « marque-page » et non « signet ».
Et je me suis aussi fait « piéger » par le thé froid… Une fois mon papa a réelement reçu une théière d’eau froide avec un sachet de thé, du sucre et une tasse :D.
Merci pour ton blog, il me fait bien rire :) Salutations d’une Fribourgeoise depuis les USA
Une Fribourgeoise aux US? Eh bien! Sympa tout ça. Tu m’as bien fait rire avec cette histoire de pâte/patte!! J’y crois pas pour la théière d’eau froide!!!! Certains cafetiers français sont des petits rigolos quand même!!! N’hésite pas à commenter d’autres articles si t’as des anecdotes en stock. À bientôt et tout de bon pour ton séjour au pair!
Bonjour,
Je suis morte de rire à la lecture du site et ça me fait du bien de relire des mots de chez moi (Neuchâteloise). J’habite en France avec mon compagnon lorain. Il parle un peu le Suisse et l’utilise, à son insu, et c’est amusant de voir ses amis ne pas toujours le comprendre ! Mais du coup, je croyait avoir progressé, puisqu’on se comprend bien, mais avec les autres français… retour à la réalité. Tri des mots devant un regard interrogateur, pour se faire comprendre.
Au début que j’étais là, le plombier m’a demandé une pelle… je me suis demandé s’il voulait aller dans le jardin…
Ne pas oublier : pelle et balayette à la place de brosse et ramassoir !
Il y a aussi les « tourner sur route », j’aime bien. Complètement différent d’un demi-tour !
En ce qui concerne les « ou bien » j’ai fait de grands efforts pour ne plus les dire et je ne les supporte plus de la part de ma famille…!
Merci pour ce site.
Hey, une compatriote neuchâteloise! Bienvenue sur le blog alors! Haha, pareil que toi, mon compagnon français parle à la suisse avec moi, c’est lui qui s’est le plus adapté… Il me dit toujours septante ou nonante :P Du coup, je suis mal habituée quand il faut parler au reste de la France…
Une pelle? pour le plombier? J’aurais aussi été surprise dis voir! C’est une expression de quel coin?
Pareil que toi pour les ou bien: quand j’ai ma famille au téléphone, je me demande parfois s’ils font pas exprès… mais non!!
Merci à toi pour ton message ;)
Merci pour ce billet qui m’a fait bien rire. J’ai constaté qu’il n’y a pas besoin d’aller très loin pour se retrouver dans ce genre de situation, je traverse la frontière genevo-française régulièrement pour aller chez mon ami français et je fais souvent bien marrer ses potes avec mes helvétismes! Giratoire (rond-point), signophiles (clignotants), , cornet (sachet plastique), une morce (un morceau qu’on croque), poutsser (nettoyer), une chiée (beaucoup), service (de rien) sans oublier le fameux « ça va l’chalet de bleu (ou de t’cheu)… ou bien!? » Il y en a un PAQUET!
Merci du message! Tiens, un giratoire, une chiée, une morce j’ignorais que c’étaient encore des helvétismes. Tu as raison, il y en a un SACRE paquet!!! Trois billets sur le sujet et loin d’en avoir fait le tour!
Chez nous à Lyon, on met des « y » partout. Une amie de Belfort se moquait de notre accent et de tous ces « y » que j’ai eu du mal à enrayer de mon vocabulaire. SI vous allez à Lyon vous pourrez parfois entendre un lyonnais dire « y’en a qui z’y ont cru » « jettes-y là » « n’y fait pas » … Je suis allée à Belfort avec cette amie et véridique, il fallait qu’elle fasse la traduction de certaines de mes phrases à ses amis et vice et versa. Apparemment, là-bas, les « o » à la fin des mots sont ouverts. J’entendais donc piana et non pas piano etc… C’est aussi la première fois que j’entendais parler de chocolatine et de sachet (pour parler de sac en plastique). Elle utilisait nonante, septante.
Bonjour, le « gendarme couché » et aussi suisse. Une collègue francaise à qui on indiquait une adresse par natel cherchait vraiment un gars couché au sol ! MDR merci pour le blog, très sympa
Non? Eh bien!!! Elle a dû tourner en rond un moment!! Merci pour votre commentaire sur le blog! ;)
Bonsoir,
JE découvre votre blog aujourd’hui et il me paraît bien sympathique ! ET dire qu’à 5km près j’aurais pu naître français !
Outre le quiproco classique du déjeuner=dîner et dîner=souper, d’autres petits régionalismes à rajouter dans votre liste :
Il semblerait que *la rampe d’escalier* ou plus simplement *rampe* s’appelle *main courante* en France…. (je voyais déjà une main sortie de nulle part marcher sur la rampe quand on m’a sorti ça :D)
Pareil pour la rampe = petite pente / descente des quais de gare ou devant les entrées, dont j’ignore le véritable nom en françAis de France.
Dans la catégorie totale incompréhension, ça fait aussi toujours bizarre quand on parle de *gymnase* aux français au lieu de *lycée*
ET ma préférée: il a une sacrée belle chotte… c’est une BMW.
Ah, aut fait, ça serait marrant d’avoir une série de blagues sur les françAis et les suisses. J’ai quelques blagues sur les français; je suis sûr que les français en ont sur les suisses; même si on met de côté les blagues belges que les françAis et les suisses ont en commun.
J’ignore comment je me suis trouvé sur ce blogue, mais il me fait sourire. Je suis surpris de voir que pour certaines expressions je suis plus près des suisses que des français. Ici (au Québec) nous déjeunons, dînons et soupons. Nous avons des rampes (personne ne dit des mains courantes, à l’exception faite de quelques personnes de la construction (du bâtiment)). Ah, et pour le thé froid, ou le Iced Tea, nous ici c’est un thé glacé (le commercial), et dans certain bon petit café un thé glacé maison (préparé et réfrigéré à l’avance, légèrement sucré, et citronné). Et le plus drôle : j’apprends aujourd’hui ce qu’est un repas canadien :-).
woups… et dans certain bon petit café, on retrouve un « thé glacé maison » (préparé et réfrigéré à l’avance, légèrement sucré, et citronné)
Moi j’ai fait encore mieux en France
-Vous avez du rivella ? ( c’est que j’ai l’habitude de prendre en Suisse à ce moment là je ne savais pas que les français ne connaisait pas )
-On sers pas d’alcool aux mineurs
-Hein? ….. Bon ben sinon vous avez …. du thé froid ?
-Heu…oui bien sur
5 minutes plus tard le serveur viens avec une infusion avec des glaçons
-Mais ? J’avais dit un thé froid !? ( en montrant une dame deux tables plus loin avec un lipton ice tea)
-Ouais et ben ici on parle français mon p’tit msieur !
Merci pour cette incroyable anecdote! Je suis toujours très surprise quand les gens ne comprennent pas « thé froid », c’est pas bien compliqué quand on parle effectivement français… (no comment, sinon je vais m’énerver ;) )
toujours aussi drôle, ben oui comme français avant de connaitre la Suisse j’aurai parfaitement compris l’expression « thé glacé » mais thé froid ça énerve un peu parce que on se dit: ça va pas infuser si on le sert froid alors on trouve déjà bizarre si quelqu’un commande ça, en plus y déjà pas mal de français qui utilisent le mot « thé glacé « (plus les québécois j’apprend)alors si il y a juste 2 ou 3% de francophones suisse romands qui utilisent cette expression c’est sur que peu de monde connait. Faut avoir vécu ou cotoyer des Suisses :-)
Moi j’ai fais le chemin inverse. Breton, je suis venu m’installer en Valais pour y vivre avec ma compagne valaisanne.
On peut rajouter la panosse pour la serpillière.
C’est quand on part s’installer à l’étranger que l’on se rend compte que les français sont arrogants (nombrilistes), la France aurait beaucoup à apprendre des Suisses au lieu de donner des leçons. (Cf les parlementaires français donneurs de leçons : http://lespetitssecretsdupalais.bleublog.lematin.ch/archive/2013/05/06/d-accord-d-accord.html)
Une collègue anglophone (qui s’efforce toujours à parler français correctement) revient tout juste d’un séjour à Paris. Elle m’a raconté qu’à la fin de la soirée, dans un bar, elle a demandé un café irlandais au serveur: « On a pas ça ». Immédiatement après, sur un menu au mur, elle voit : Irish Coffee. Le serveur repasse, elle pointe le menu et demande à nouveau « Un café irlandais, un Irish Coffee », « – Ah, un Irish Coffee », sans aucun talent pour la prononciation anglaise. Je me demande ce qui se serait passé si elle avait demandé un café brésilien :-)
Quoi? Incroyable, c’est exactement comme pour l’anecdote du thé froid/ »ice tea ». Ces serveurs manquent d’imagination non? Il leur suffirait de traduire l’expression pour comprendre ce que veulent leurs clients… C’est absuuurde!
Et si finalement ils faisaient exprès pour nous faire tourner en bourrique? ;)
1 ) »Je me suis encoublé sur le tapis » ==> J’ai trébuché sur le tapis.
2) En vacances en France, – « Bonjour, ma voiture (n.d.r.l. française) est en panne. »
– « Que se passe-t-il ? »
– « Je ne peux pas amoder le moteur ! » ==> enclencher, mettre en marche
3) Tu croises une connaissance dans la rue : « Adieu, ça va ? » ==> « Salut, ça va ? »
4) En Suisse, pour un téléphone professionnel : « Bonjour, puis-je parler à Monsieur Cuche svp ? »
En France : Bonjour, puis-je parler à Didier svp ? »
Héhé, encore des différences en effet!
Ah bon, trouves-tu que les Français utilisent plus facilement les prénoms dans un contexte professionnels? Je n’ai pas fait attention à cela: c’est intrigant!
ce que j’ai vu c’est que les suisse en tout cas les valaisans répondent au téléphone en disant cash leur nom de famille sans même dire allo.
:) Cela me semble normal si c’est le téléphone familial notamment. Mais je comprends que cela soit étonnant vu de l’extérieur.
Ping : Bons pour la casse! | Birds and BicyclesBirds and Bicycles
Salut,
Essayez de demander à une maman française à la piscine, si son poussin a son fond !!!
Non ? Alors, essayez plutôt avec : il a pied ?
Haha, c’est bien vrai !
Ah, et le volontiers, je pense, est plus utilisé en réponse à une proposition (honnête), du genre : une tranche de citron avec votre ice-tea ? Volontiers !
Sinon, le coup de l’opercule de crème à café à collectionner m’a fait éclater de rire, trop beau, merci.
Encore une chose, pour l’éternuement, on ne dit pas « Santé ! » c’est vrai, mais en principe, on répond quand même : « A tes (vos) souhait(s) ! ».
Pour la panosse, les Savoyards connaissent très bien le terme, car certains l’utilisent comme nous.
Il y a d’ailleurs un point commun entre le Romand et le sud-est de la France, car nos ancêtres avaient le même langage : le Franco-provencal ou l’Arpitan, voir ce site web : http://www.arpitania.eu/
Mais qui ne concerne plus du tout les français outre-Rhône-Alpes, qui eux étaient occupés avec l’Occitan.
Amitiés à tous
Bonjour Hulkgreen et merci pour ces commentaires bien drôles et instructifs!
Je ne connais malheureusement aucun Savoyard – mais suis ravie de partager quelques mots de voc avec eux, comme la fameuse panosse!
Tiens! J’ignorais totalement que l' »arpitan » et le franco-provençal étaient le même langage, merci pour ce lien intéressant! C’est vrai que là où je me trouve, du côté de Montpellier, on est en pleine région occitane – comme déjà expliqué dans un billet précédent sur le blog :)
À bientôt j’espère!
Kantu
Bonjour! j’ai été durant 3 ans en classe avec des français, donc on en a fait des rires! Il me semble que tip-ex est utilisé seulement en suisse, en France ils disent plutôt un blanc ou une souris (si c est un dérouleur). Et puis une gouille se dit une flaque! :)
Bonjour Leila, je crois bien que tu as raison: quand je dis « Tipex », les Français me corrigent « Blanco ». Une souris, c’est rigolo ça!!! Je n’en ai pas vu depuis le bac :)
Bonjour,
Étant français de France, ce blog m’a fait sourire mais il y a quand même quelques images d’Épinal dans tout ça.
Chez nous quand quelqu’un éternue, on dit « À vos/tes souhaits ».
Un « ice tea » c’est un nom déposé vendu tel quel en France par Lipton. Donc, oui, si tu commandes un « thé froid », on t’amènera un thé avec des glaçons. C’est comme si tu commandais « du sirop d’orange à l’eau gazeuse » à la place d’un « fanta ».
Chez nous aussi, on dit une rampe, pour un escalier. Une main courante, c’est un livret de réclammation que l’on trouve dans une gare, un poste de police…
Il est normal que le « souper canadien » n’ait pas d’équivalent en France car chez moi, quand on invite, on fournit tout. Sinon, ce n’est pas une invitation.
Pour les bouteilles en PET, on n’est pas aussi calés en chimie que vous les suisses. Je ne sais pas au premier regard si cette bouteille est en PolyEThylène (PET). On se contente donc d’un « en plastique » car nous ne savons pas de quel plastique il s’agit.
Et pour finir, chez nous on dit, je vais te raconter une blague plutôt qu’un gag qui est plus utilisé par nos amis québécois.
Pour ce genre d’incompréhension, il n’est pas forcément nécessaire d’être suisse. En fonction de la région de France de laquelle tu viens, tu peux aussi avoir des surprises.
Ainsi, les parisiens (qui vivent perchés sur leur île en ignorant ce qui se passe autour) te diront : « je prendrais bien un pain au chocolat que je mettrais dans un sachet ».
Dans le sud, on te dira plutôt : « je prendrais bien une chocolatine que je mettrais dans une poche (phrase ponctuée par une série d’onomatopés que je m’abstiendrais d’écrire ici) ».
:)
En suisse quand on parle d une bouteille ou flacon en pet, ce n est pas d une bouteille en plastique, mais bel et bien d une bouteille en P.E.T. (Polytéréphtalate d’éthylène) que l on peut recycler. Les autres plastiques etant eux difficilement recyclables. Il existe meme une entreprise « Petrecycling » qui a le monopole pour le recyclage de cette matiere et qui paie les communes pour la collecte selective de cette matiere.
J adore ce blog.
Pour ma part j ai toujours le probleme quand je suis en france et que je commande un cafe, de recevoir un cafe sans creme… Et quand je commande un cafe creme, je ne suis pas toujours compris…..
Ah! Ces francais, ca va le chalet ou bien ? (Ils parlent bizzare, mais on les aime bien)
Merci pour ces précisions Zneb, et le compliment qui fait plaisir!
Pour le café, demande une noisette ;) Tous mes soucis de café se sont envolés quand j’ai appris ce mot.
Sauf qu’une noisette c’est un expresso avec du lait froid et non de la crème !!!
Oh! Eh bien ça alors, je n’ai pas su faire la différence au goût. Merci pour l’indication!
Quelqu´un a-t-il eu le courage de demander un ´renverse´en France?
Non mais un café avec un nuage de lait ça ne passe pas en tout cas ! hahaha
Et attention à ne pas demander une petite crème à café… inconnue au bataillon. :)
Votre blog est vraiment sympa, bravo ! Je vais m’abonner.
Ne vous laissez pas faire les Français un peu trop coincés ou imbus de leur parler. La langue française est à tous les francophones.
Je ne savais pas ce qu’était un « thé froid » mais pour moi c’est bien un « thé glacé ». « Ice Tea » est le nom d’une marque (de thé glacé donc) et si on commande un thé glacé, on n’aura pas focément un Ice Tea selon moi.
P.S : j’avais déjà entendu « witz » mais je ne suis pas sûr que « raconter un gag » passe mieux en France, ça me fait bizarre.
Au plaisir ! :)
Hello,
Très drôle ton Blog, j’adore.
Pour la petite histoire, en fait les Français adorent donner un nom de marque aux objets du quotidien. « ICE TEA » contrairement à ce que tu écris, ne reflète pas un anglicisme ! Il y a de cela quelques années, le thé froid n’existait pas en France comme boisson courante, mais seulement en Suisse. Et la première marque de boisson à avoir investi l’hexagone avec cette boisson est simplement le « Ice Tea » de Lipton. Depuis, ils ont gardé le nom.
C’est aussi le cas pour:
Sopalin = Papier ménage
Bic = Stylo bille
Klaxon = avertisseur sonore
Frigidaire = Armoire frigorifique ou frigo
Pampers = Couches culottes
Critérium = Crayon gris
etc. Ce sont tous des noms de marques déposées!
Certains sont arrivés chez nous aussi d’ailleurs…
Mais en contrepartie, nous on a gardé Natel (Nationales Auto-telefonnetz). Et ça le vaut bien ;-)
Roro
Tiens, à propos du thé froid (ou glacé), je ne sais pas si vous avez déjà remarqué, mais on n’en trouve généralement qu’à la pêche en France (moi qui n’aime pas la pêhce, je m’abstiens donc de boire du thé froid en France) et plus souvent au citron en Suisse (bien qu’on en trouve à la pêche aussi).
Cela me rappelle un épisode récent dans un McDo fribourgeois où j’ai entendu quelqu’un commander un menu « Maxi best of » : j’ai tout de suite compris qu’il s’agissait de Français. On leur a bien sûr répondu : « Un menu medium ? »
Mais ce qui m’a fait encore plus sourire, c’est quand j’ai entendu que l’enfant voulait un « ice tea » et que la mère (qui connaissait peut-être déjà la Suisse) l’a mis en garde sur le fait qu’il n’y en avait sans doute pas à la pêche ; elle a demandé à la serveuse, qui lui a confirmé qu’il n’y en avait qu’au citron.
Oui, tu as raison! Une amie française vivant à la frontière du côté de Genève m’avait raconté cette histoire de thé froid pêche / citron. Que par défaut, on servait celui au citron en Suisse, et celui à la pêche en France. C’est drôle non?
Ben moi je préfère celui à la pêche… il est plus spécial que le citron si courant en Suisse!
Super ce blog ! Je me régale !
Au fait, je n’ai jamais entendu dire » je te croiserai les doigts ». Mais « Je croise les doigts » ou « Je croise les doigts pour toi » plutôt :) ou encore « Merde », mais ça, ça doit surement se dire des deux côté, non ?
et pour commander un café , si vous demandez un renversé en France , le serveur ne comprendra pas ni si vous demandez une Ovo! La liste est longue!
Ils comprennent rien ces Français ahlala, Ovo, c’est pourtant facile ;) Pour le renversé je comprends que cela surprenne! Bien relevé en tout cas!
(J’imagine déjà le serveur demander « Vous voulez que je le renverse sur la table ou sur vous?!! » )
Bonjour Kantu et tous les lecteurs d’ailleurs,
je découvre ton blog par hasard et je me régale, tes expériences d’expat me font revivre divers aventures vécues notamment avec un ex Français venu me rejoindre en Suisse.
J’espère ne pas être redondante…à Paris alors jeune adulte dans l’hôtel, après avoir galéré pour obtenir la fameuse « lavette » je me vois devant le buffet du déjeuner (oui oui PETIT déjeuner) mais horreur, plus de pain…alors voir le visage du pauvre serveur lorsque je lui demande s’il y a encore des miches…alors je tente des ballons….heuu vous savez, des petits pains tout ronds, comment vous appelez cela ici? il me répond « et bien des petits pains ronds » ….que je suis bête alors!!!!
Plus jeune encore, avec mes parents au resto, je me vois demander à la serveuse un Leco (boisson froide au lait chocolatée … du pur suisse je crois).
Merci pour ton blog, vraiment j’adore!
Bienvenue sur le blog Nadia, et merci pour ces anecdotes qui m’ont fait beaucoup rire!
En effet, je trouve très bizarre qu’en France il y ait très peu de « petite boulangerie » et que les petits pains au lait, ballons, miches se trouvent rarement et n’aient même pas de nom!!
N’hésite pas à nous raconter d’autres quiproquos ;)
Salut tout le monde,
J’ai encore une bonne nouvelle a vous raconter. Quand mon fils a demandé un pain paysan dans une boulangerie à Paris. La vendeuse est restée bouche bée. Il a fallu montrer du doigt pour qu’elle comprenne: « Ah! vous voulez un pain de campagne. » Surpris il a ajouté: « et une tranche de gâteau aux pruneaux ». Et là c’était l’incompréhension totale. Après maints gestes, la vendeuse a enfin compris et traduit: « une part de tarte à la quetsche ». Cette histoire est restée comme une grande plaisanterie dans la famille.
Ah oui, c’est vrai, le pain paysan ne fonctionne pas comme en Suisse ;) Merci pour ton anecdote Jocelyne. Décidément il faudrait que je consacre un billet entier aux termes de boulangerie!! J’ai souvent ce problème de « gâteau » aussi, un gâteau peut aussi être un bête biscuit pour les Français! Alors que pour moi cela peut être une tarte ou une quiche d’ailleurs!
Bonjour!
Super ce blog et ces helvétismes…!
Franchement, je ne pensais pas que toutes ces expressions étaient incompréhensibles chez nos voisins français (notamment le « ça joue », « volontiers », « service »)! Je ne dois jamais avoir utilisé le mot « serviette » pour désigner un linge, ni encore « torchon » pour la patte (bien que « serviette » et « torchon » soient tout à fait connus de nous suisses)!
A tout cela, j’ajouterai encore le « creu » (même si j’ai un doute sur l’orthographe) ou « ruclon », qui, traduit en français veut dire « compost » (mais là aussi, est-ce le mot approprié?).
Et bien évidemment une phrase qui doit sonner bizarre aux oreilles des français: le fameux « Veilles-toi à ne pas t’encoubler sur une pive » (« Prends garde à ne pas trébucher sur une pomme de pin »).
Mais franchement, faire des grillades avec des pommes de pin, ça perd tout de suite de son charme.
Pour le souper canadien il me semble que ca se dit une auberge espagnole en France ;)
Ah bon? Merci du tuyau ;) Je me ferai mieux comprendre la prochaine fois!
Super ces expressions! Une expression rigolotte aussi c est « Tu vois comment? ». Mon ami francais avait aucune idee ce que ca voulait dire :)
Ou aussi la panosse n est pas vraiment utilise en France, je sais qu’en Savoie ils l empoient aussi.
Ou bien lorsque tu vas faire tes courses et que tu demandes a la caissiere un cornet.
Gros moment d incomrehension.
« Desole on ne fait pas de cornet ici. »
« Ahhh un sac en plastique s’il vous plait! »
C est super de decouvrir toutes ces differentes expressions :)
Que c’est drôle, « tu vois comment », ça doit faire froncer les sourcils des Français! En effet, c’est dur de se débarrasser du « cornet ». Je dis toujours, côté expressions, « Tu as meilleur temps… » ou « du chenis » et ça n’est pas non plus l’idéal pour être comprise… ;)
Bonjour à tous,
une petite contribution d’une française dans le canton de Neuchâtel depuis 7 ans:
– je rentre dans une boutique avec le landeau et une dame me demande si elle « ose guigner »! Là, il y a deux aspects: (1) le verbe « oser », ici « se permettre » (sachant qu’il existe aussi la version « on n’ose pas parler » = on n’est pas autorisé/n’a pas le droit de parler); (2) guigner qui certes n’est pas défini comme du français helvétique mais que j’ai découvert ici.
– Un collègue qui me dit « »… j’ai eu un téléphone. » Il faut alors comprendre qu’il a reçu un appel téléphonique et non un nouvel appareil en cadeau!
– Et dernièrement, une jeune collègue qui ne finit pas ses phrases:
– » lamala » -> le centre commercial de la maladière
– « la circul » -> pour la circulation
– « le bordu » -> bord du lac
Bonjour Séverine.
C’est génial vos anecdotes!!!
J’ai bien rigolé. Je n’avais pas réalisé que ces expressions -qui me sont bien familières – pouvaient surprendre une oreille française.
Merci pour ce partage! :)
Et la limonade citron ? En France, on appelle ça « une limonade » out simplement :)
C’est vrai! :) Bien vu
J dis tout simplement du citro ^^
Merci pour toutes ces explications, drôles et utiles! Il est vrai que comme suissesse allant régulièrement en France, j’ai aussi connu des incompréhensions comiques. La plus fantasque a eu lieu sur une terrasse dans le Guard, lorsque une amie demande au serveur où on peut trouver un bankomat… Le pauvre a demandé de répéter au moins trois fois avant de nous dire qu’il ne connaissait pas ce mot et n’avait pas la moindre idée de ce que ça voulais dire. On a expliqué que c’était la machine qui donne des billets de banque et il a simplement répondu « ah un distributeur de billets ». Ben oui c’est simple non?!
Hahaha! Cela aurait pu m’arriver aussi ^^ Enfin, moi je vais plutôt au… « postomat »!
En bonne valaisanne il y a aussi le fameux » regarde voir aller ». Seuls les suisses peut aligner 3 verbes à la suite ahahah
Dans un café, il faut aussi éviter de commander » 2 décis d’eau gazeuse «
Attends, c’est à cause de « décis » ou d' »eau gazeuse »? Je n’en bois jamais alors je n’ai pas remarqué….
En effet, je confirme que si on dit 3 « déci » de coca… ils ne comprennent pas, mais répondent, par contre on a des cannettes de 33cl…
Le gilet a aussi une toute autre signification en France, car c’est plutôt une veste alors qu’en Suisse c’est une sorte de jaquette.
Sinon l’expression « ou bien… » fait bien rire les Français également. Après on a aussi « c’est bonnard » (=c’est sympa, c’est bien) ou encore il s’est pris une mine/murgée (= il s’est saoulé) et il a fini « beau mal » (= a mal terminé) Et au moment du dîner, il m’arrive de demander qui veut le crotchon… alors là, c’est les yeux de merlans frits! (=bout du pain)
Le bourillon qui désigne le nombril est pas mal aussi.
Le plus drôle c’est de leur demander s’ils font « la putze avec la panosse » :D attention aux malentendus = faire le ménager ou le verbe putzer. hihihi
Et que dire de nos germaniques « stempel » et « chablon » ?
Si pour le premier il parrait évident qu’il vient du nord-est et se traduit par tampon en France, j’ai de la peine à me Souvenir que le second n’est autre qu’un pochoir dans l’Héxagone !
Article et commentaires très intéressants, merci à tous ! C’est vraiment drôle, on pense tous au premier abord que la différence est très mince. C’est d’ailleurs ce qu’on dit à un étranger (Anglais, Allemand, etc.) qui pose la question. Alors qu’en réalité, si l’on n’est pas sur ses gardes en permanence, on va de mauvaise surprise en mauvaise surprise ! Pour ma part, je me suis retrouvé dans un restaurant avec un Jack Daniel alors que j’avais commandé une simple Henniez !
C’est tout à fait ça!
Mais, mais… comment un Henniez devient un Jack Daniel?!!
Je sens que voilà une anecdote croustillante… :)
Ben j’en sais toujours rien justement, un serveur débutant, un peu de marmonnement de mon côté, et voilà :D D’ailleurs, même s’il avait eu de l’Henniez, j’imagine qu’il aurait voulu entendre « Hennièze » plutôt que « Hennié ». Bon, la boisson m’a été offerte, je ne me plains pas. Mais ici désormais je demande un Perrier. D’ailleurs c’est drôle que tu dises « un Henniez » car pour moi c’est « une ».
Et je viens de découvrir que la crousille est suisse, alors que les français mettent leurs petits sous dans une simple tirelire !
Hé oui! C’est drôle de découvrir tous ces mots ! :D
Merci de m’envoyer votre lettre de nouvelles.
Cordialement
Je suis française et je travail en Suisse
Ton blog me fait super rire et j’adore la façon dont tu écrit !
Je reconnais être tomber sur quelques mots mais comme je suis vers Villeneuve on rencontre moins de mot typique Suisse car je suis prés de la frontière
Néanmoins j’ai eu un rencard avec un Neuchatelois ( je ne sais pas si ça se dit ) et il avait pas mal de tes expression haha
AU plaisir de te lire !
Hihi, oui alors tu peux réviser tes mots suisses pour ne pas être empruntée lors d’un rencard! :P
As-tu lu mon guide du bar pour les nuls ? Cela peut éviter les quiproquos :P https://www.yapaslefeuaulac.ch/guide-de-survie-du-bar-francais/
N’hésite pas à venir nous raconter si tu as des surprises, comme tu vis des deux côtés de la frontière!
Une belle journée à toi!
Bsr
Je suis tombée par hasard sur votre blog en un mot j adore….. Bvooooooooo à vous
Étant née à Genève et habitant sur vaud depuis des décennies avec des origines neuchateloises.. Bjr le mélange….
Quand je suis arrivée sur vaud et que dans un magasin j ai demandé des biscomes et des tacons on m a regardé de travers…. J imagine que la personne devait être frontalière car je parlais chinois pour elle 😂😂 à force d explications au bout d une demi heure on a trouvé ce que je cherchais……
Entre les huitante et les quatre vingt on est pas sorti de l auberge
Un énorme merci car je ris en vous lisant tous
Douce nuit
Une neuchateloise née à Genève et expatriée sur vaud 😘
Bonjour Anick! Merci pour votre commentaire qui me fait très plaisir!
Ah oui, entre NE, VD et GE, vous devez mélanger aussi plein d’expressions ;)
Alors, quel accent avez-vous après ces expériences dans divers cantons? Avez-vous gardé celui de G’nève?
Belle journée à vous, et au plaisir de vous lire!
Dans un bar quelque part en France :
– Bonjour, j’aimerais un Henniez cassis
– Pardon ?
– un henniez cassis
– Un quoi ??
(Quelqu’un souffle à l’oreille : heu, ça se dit pas henniez cassis, je crois que c’est suisse, y zont pas de l’henniez ici)
– ah oui, une eau gazeuse cassis s’il vous plaît
– Un Perrier cassis, c’est cela ?
– Euh, oui, volontiers
– Et je vous l’amène en terrasse ?
– Faites seulement.
– Seulement quoi ?
– Ben oui, faites seulement.
Bref, c’est pas facile les vacances en France…
Bonjour,
Une petite question.
En Suisse, on dit linge pour ce qu’en France on appelle des « serviette (de douche) », et pour les « serviette » avec lesquelles on s’essuie les main on utilise quel mot en Suisse? Est-ce qu’il y a également un helvétisme?
Cordialement, Sylvie
Bonjour Sylvie! Pas facile de s’y retrouver n’est-ce pas ;)
On appelle un linge pour les mains celui qui est à la salle de bain.
Ce qu’on appelle serviette, c’est le bout de tissu ou de papier pour s’essuyer la bouche à table!
Belle journée à vous!
Petite expérience personnelle :
Je faisais une « panouille » (minuscule rôle) sur un film avec Dombasle qui se tournait à Ouchy.
La scène se passait dans un bus et la municipalité avait accepté de mettre le véhicule à disposition pour autant que ce soit l’un de leurs chauffeurs qui le conduise (d’autant avec l’échafaudage d’éclairage dont le bus était bardé)
Tout le monde installé, le chef de plateau arrive et s’adresse au conducteur
– Bon, alors, vous allez jusque sur la place et vous faites demi-tour… c’est ok !
Le chauffeur répond alors :
– C’est ok, je vais sur la place et je reviens sans autre !
Le chef de plateau, complètement perdu :
– Sans autre quoi ?
Eclat de rire généralisé dans le bus.
Toutes les régions utilisent des mots particuliers, propre au lieux. A Genève on n’utilise des mots autres que nos voisins vaudois au même titre que la prononciation, l’accent est différent. Et ce qui est vrai entre Genève et Vaud l’est avec tous les autres lieux où l’on parle français sur la planète. Et ce qui est vrai pour le français l’est pour toutes les autres langues…j’ai vécus en Inde, Pondicherry, durant 12 ans et 10 mois. Je parrainais des filles qui vivaient dans un « village » (8’000 habitants…) et qui m’avaient appris quelques mots simple de la vie de tous les jours. Le village et Pondicherry sont distant de 300km et bien si on me comprenait sans problème dans le village, presque personne ne me comprenait à Pondicherry…et ce n’était pas une histoire de prononciation…en plus les gens de classe sociale « x » ne parle pas exactement la même chose que ceux de la classe « y » et ce phénomène est planétaire. Je trouve que cela fait partie du dépaysement, autres lieux, autres parler. Cela dit, avec toutes ces particularités régionale, on n’est pas sorti de l’auberge, du sable ou de ce que vous voulez…Vous voyez ce que je veux dire, ou vous y entravez que couic…
Merci pour le partage de cette expérience Philippe!
On a en effet un regard que sur la diversité de notre langue, mais pas plus loin… Votre expérience en Inde montre bien que partout il y a des différences! Très jolie histoire.
Une très belle journée à vous,
« Monstre » est relativement récent, une horreur pour moi, quand on devrait employer un adverbe…Peut-être que les premiers se mis à dire monstrement, mais il y a quelques décennies on disait « vachement » , sans que ce soit appris à l’école.