A goûterTypiquement suisse

La raclette suisse est une déception pour les Français!

(Enfin, cela dépend des Suisses)

Erratoum: Avant de lire cet article, notez, chers lecteurs, que grâce à vos commentaires j’ai découvert suite à sa publication qu’il y a deux courants de pensée raclettière en Suisse, l’un prônant la charcuterie (viande des Grisons, Speck) comme un élément normal de ce plat traditionnel, l’autre mangeant du fromage simple, comme le fait mon clan et mon entourage depuis toujours. À vous de trancher, mais sachez que les deux coutumes existent! Eh oui, moi aussi j’ai appris quelque chose…

Savez-vous manger la raclette, à la mode de nos voisins français? Eh bien, en plus du fromage et des patates, il faut prévoir de la charcuterie, beaucoup de charcuterie!

Une raclette en Suisse, selon mon éducation, cela ressemble à cela.

raclette-suisse

De quoi déprimer les Français!

Un Français ayant vécu quelque temps en Suisse me racontait sa déception lors d’une raclette organisée dans sa boîte suisse.

La première fois qu’on allait manger une raclette en Suisse, on était ravis avec mes autres collègues français! On voit arriver les plats de fromage, on se frotte les mains, et puis… plus rien. On demande autour de nous: « Et la charcutaille, elle est où? » Les Suisses ouvrent des yeux tout ronds… et restent incrédules quand on leur explique, qu’en France, la raclette se mange avec de la charcuterie!

Eh oui, car la raclette standard française ressemble à cela!

raclette-française

En plus des pommes-de-terre et du fromage, il faut prévoir d’abondants plats de charcuterie!! Étonnant non? J’ai d’abord cru à une blague, quand mes amis m’ont dit « On fait une raclette, tu t’occupes d’apporter un peu de viande? » Hein?

L’astuce ultime, c’est que sur le dessus de l’appareil à raclette, on peut même faire frire du lard! Autant vous dire que l’appareil avec lequel j’ai grandi, qui ne comporte pas de plaque à frire mais une frise avec des vaches, est plutôt inadapté (bien que très décoratif).

J’ai tenté de savoir quel type de charcuterie il fallait prévoir pour une raclette française, au cas-où les Helvètes avaient envie d’essayer – et il semblerait que tout soit permis, même les knackis. Par la même occasion, j’ai appris qu’on ne disait pas « du salami » en France, mais « de la rosette« ! Et un helvétisme de plus, un!

Ingrédients à ajouter à une raclette suisse

Attention, si les Français y ajoutent de la charcuterie, les Suisses ne mangent toutefois pas forcément leur raclette « nature ». Selon leurs goûts, ils ajoutent des tomates ou des tranches d’oignon sur le fromage à fondre, et le dégustent avec des vinaigritudes (c’est un mot que je viens d’inventer, ne l’essayez pas en Suisse!) comme des champignons, des cornichons, des oignons et d’autres trucs macérant dans du vinaigre. Et un tour de poivre!

Nous avons déjà noté dans l’erratoum qui ouvre cet article que certains hurluberlus y ajoutent du speck (à prononcer Chpeckre, soit du lard) ou de la viande des Grisons.

La raclonette et autres appareils à raclette

raclette-francaise2

Même si dans les chaumières on utilise une « raclonette » (ci-dessus) (oui, moi aussi c’est la première fois que j’entends ce mot), les puristes préfèrent l’appareil où on racle réellement le fromage!

raclette appareil

Bon, cela implique que quelqu’un se sacrifie pour racler continuellement la demi-meule de raclette avant qu’elle ne rôtisse. On utilise cet appareil lors de fêtes de famille par exemple, quand les convives sont nombreux.

Les plus farfelus peuvent aussi opter pour le chapeau tartare. Mais alors celui-là, je ne connaissais pas! On peut placer sa raclette en bas et frire un tas de choses dessus, qui tiennent grâce à des crochets. …heu, je crois que les puristes vont détester les légumes frits en accompagnement!

raclette chapeau tartare

Bon appétit!

Et vous, comment mangez-vous la raclette? Avec quel appareil? Avez-vous eu des surprises la première fois que vous en avez goûté une de l’autre côté de la frontière?

PS. Promis, j’arrête bientôt de parler de fromage… Mais que voulez-vous, c’est de saison!

kantutita

Signes particuliers: toujours une tasse de thé et un livre à la main! Suissesse expatriée en Alsace, après plusieurs escales en France et une parenthèse montréalaise, je blogue depuis plus de dix ans! Et je cultive un faible pour la papeterie, le chocolat et le Japon...

59 réflexions sur “La raclette suisse est une déception pour les Français!

  • Je mangeais de la raclette suisse sans le savoir: je n’aime pas la charcuterie!

    Au Québec la raclette est très, très, différente. On se fait gratiner des brocolis, cuire des oeufs … anything goes!

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    • En fait, la charcuterie genre viande séchée, jambon cru ou autre se mange à l’Apero avec un bon fendant. Ensuite, en tant que valaisan, la qualité du fromage est elle qu’il n’y a besoin de rien d’autre. Il faut un vrai fromage à raclette valaisan… Bon appétit…

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  • Ah la raclette! J’en ai mangé hier et aujourd’hui, à midi :). Pour ne pas perdre trop de temps à sortir le matériel, j’ai fait fondre le fromage à la poële, et je l’ai mise dans un bout de pain avec une tranche de speck. Un délice!
    Je suis un français habitant en Suisse alémanique, donc je vois un peu comment ça se passe là-bas aussi. J’avais remarqué que les Suisses mangent la raclette sans viande, même si dans pas mal de restaurants on peut trouver sur le menu de la raclette ‘nature’ et avec de la charcuterie.
    Personellement je n’ai jamais entendu parler de « raclonette », je n’ai aucune idée de quelle région ça vient. J’ai toujours dit et entendu dire « appareil à raclette ». J’aimerai tellement avoir chez moi un vrai appareil à raclette où il faut racler, mais je pense que la meule me tiendrait tout l’hiver…^^ Quant au chapeau tratare, je n’en avais simplement jamais vu!
    Attention! Pour la charcuterie, il ne faut pas confondre Salami et Rosette! Il y a les deux en France et ça n’est pas la même chose! Sur la photo de charcuterie, il y a eh haut trois sorte de « saucisses »:
    – le Salami à gauche, qui est souvent danois (du moins sur l’étiquette)
    – le bacon au centre (qui n’a rien à voir avec le bacon qu’on trouve en Grande Bretagne)
    – la Rosette à droite, à l’origine spécialité de Lyon autrement appelée « Jésus » (la différence entre les deux est au niveau de la finesse de hachage de la viande).

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  • ahhh… ton article me donne TELLEMENT envie d’une bonne raclette… En Autriche il en mange aussi, mais uniquement dans la région frontalière de la Suisse, donc autant dire qu’à Vienne on a aucune chance d’en trouver!
    La raclonette je connaissais le nom (bon j’avoue je l’utilise souvent) mais Benoit est valaisan, du coup un vrai puriste de la raclette. Donc maintenant c’est soit la demi-meule sinon rien! ;)
    Par contre autre « appareil » que la soeur de Benoit nous a offert quand nous avons déménagé c’est la mini « raclonette » pour les amoureux… C’est le format d’une raclonette et demi le tout posé sur des bougies à réchaud! Très sceptique au départ, mais on a testé lorsqu’on nous a amené du fromage de Suisse: et franchement c’est juste génial! Ca s’appelle le h’eat cheese ;-)

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  • Pour moi (Suisse romand), la raclette est indissociable des « rondes », c’est à dire des pommes de terre bouillies à peler individuellement.

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  • @ Cynthia – Incroyable! ;) Les Canadiens ont une version vachement complète du coup! Une raclette avec des brocolis, je demande à goûter.

    @JP – Eh bien, un vrai racletophile, il faudrait que tu investisses dans le « heat cheese » dont parle Fabienne, même si cela a l’air de fonctionner à la poêle. J’en ai trouvé un jour chez Interdiscount me semble-t-il.
    Merci pour ta leçon de charcuterie bien utile. On appelle en effet la rosette « salami » en Suisse! … on n’est pas des pros de la charcut comme vous et je crois que votre salami danois pourrait aussi être appelé « salami » ;) Par contre, bravo, d’utiliser le mot Speck, ça montre que tu es bien intégré héhé! (J’essaye d’importer ce mot au Sud de la France, mais pas sûre que ça prenne)

    @fabienne Pas de raclette en Autriche? Déjà que vous parliez du manque de fromage… Mais alors, vous n’avez que du schnitzel à vous mettre sous la dent?
    La demi-meule, c’est chouette, mais comme tu dis, à 2 c’est un peu plus long à terminer… Je ne pensais pas que le heat n cheese fonctionnait si bien… J’en avais offert un à mon coloc français pour la blague une fois, j’espère qu’il l’utilise! Je vais peut-être y penser… Pour le moment j’ai l’option « eh les gars, si on faisait une raclette… mais comme je n’ai pas d’appareil on la fait…chez vous hein? » ;D

    @Julien J’aurais du le préciser, mais ce sont bien des « rondes » que l’on m’a servi avec ma dernière raclette (tu viens de m’apprendre un mot). J’ai dû les peler à la main, comme la coutume le veut. On respecte quand même les principes, en France, tu vois!

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    • J’ai déjà vu un « heat n cheese » à la coop à Vaduz. Mais je n’avais alors aucune idée de l’efficacité de l’engin (qui honnêtement fait rire à première vue), et sincèrement la poële a cet avantage de « dépoter »! Et au pire il y a toujours le micro-ondes, quand on est au boulot par exemple et qu’il n’y a pas d’autre solution. Mais ça fait un peu « hérétique » d’utiliser de tels engins :D
      Pour la charcuterie, j’ai pris l’habitude de faire attention et d’appeler les choses par leur nom, sutout depuis que j’ai vu de la « Lyoner Wurst » dans une boucherie en Allemagne… et qui ne ressemblait à rien de Lyonnais! Donc c’est pour ça que j’ai utilisé le mot Speck. Celui que j’ai mangé pour l’occasion, c’est pas vraiment du lard au sens où on l’entend en France, c’est une tranche de la taille classique d’une tranche de viande des grisons, donc trop gros par rapport au lard que je connais par chez moi. Et puis il n’a pas le même goût non plus!
      @Fabienne: je confirme qu’on en trouve dans le Vorarlberg, dans tous les supermarchés, au restaurant, et même dans les marchés de Noël, où elle est servie en général sur une tranche de pain.

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    • Le speck dell’Alto Adige est le nom d’un jambon cru typique de la province autonome de Bolzano, en Italie. Depuis 1997, la dénomination Speck dell’Alto Adige est protégée au plan européen par une indication géographique protégée. Wikipédia
      Région ou État : Sud-Tyrol, Italie

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  • Si! Je suis une vendue mais j’adore la raclette à la française!!! :D C’est vachement bon et plus varié.

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  • J’ai fait decouvrir la raclette a des amis americains – enfin la raclette a la francaise, et ils ont apprecie ! Avec de la raclette made in Vermont, eh oui, c’est possible !
    En retour on a eu droit a de la fondue japonaise. Pas de fromage mais une fondue de legumes et de viande dans un bon bouillon parfume. Miam !

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    • Alors raclonette (terme valaisan pour désigner llappateil à petits poêlons par opposition à la raclette au feu de bois ou avec l’appareil pour la demie meule de.fromage) moi je mange avec de la viande séchée et parfois des lardons que je grille dans la raclonette en les mettant au-dessus du fromage, avec des oignons et des chanterelles au vinaigre.
      Mais la raclette à la valaisanne c’est en effet effet que le fromage, avec des cornichons et des petits oignons au vinaigre. Les salaisons se mangent en entrée.

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  • Alors en famille ou entre amis, on a toujours (en Suisse Romande, famille et amis provenant de différents cantons) quelques petites chipolatas, des merguez ou du lard à griller sur le four à raclette. Et perso, je rajoute aussi sur la table des rondelles d’ananas mais ça, ce doit être très suisse-allemand comme pratique (les Suisses-Allemands sont de grands fans de la pizza « Hawai » = jambon + ananas). Je rajoute aussi des oignons et des poivrons prédécoupés mais ça c’est vraiment personnel, j’adore ça ! ;)

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    • Wouah, ça c’est de la raclette complète!!!
      … ah bon? Eh bien moi je suis une grande fan de la pizza hawaïenne, je n’imaginais pas que cela pouvait être du à mes racines suisses-allemandes. Intéressant tout ça… Je testerais bien ta raclette à l’occasion, c’est encore un niveau au-dessus que la version française dis voarr!

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  • Je suis suisse et ayant toujours vécue en Suisse et la raclette je l’ai toujours mangée avec de la charcuterie et des cornichons en plus des patates et du fromage. Du coup je ne comprends pas trop cet article. J’ai jamais vu en Suisse une raclette juste fromage patate

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    • Quoi? Voilà qui est intéressant! De quelle région de Suisse viens-tu? Peut-être y-a-t-il des endroits où on mange la raclette avec de la charcuterie en Suisse…mais ce n’est pas la coutume à Neuchâtel en tout cas!!! Tu peux demander à mes amis Français, ils étaient vraiment très déçus en découvrant notre façon de faire.

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      • Dans le canton de Vaud c’est le cas. Du mois quand j’y allais en vacances. On prenait des frites avec la fondue et de la charcuterie avec de la raclette. Et c’était dans un restaurant local, donc avec des habitués. La charcuterie se limitait souvent à la viande séchée des grisons (remarquable au demeurant) et peut être un peu de jambon cru ou du bacon. Perso, J’ai même essayé avec du chorizo et c’était pas mal (un peu gras :-D)

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      • En tout les cas, j’ai vécu 35 ans en suisse, en le canton de Neuchâtel, Fribourg, Vaud, Berne et Genève, je l’ai toujours manger avec de la viande des Grisons et jambon séché et rarement accompagné d’une salade verte. Revenu en France, j’ai découvert ces petits pöelons à raclette que je ne voudrais pas utiliser car pour moi ce n’est pas de la raclette.
        J’utilise mon four 1/2 meule Mélior depuis 1968 et je m’en régulierement tout l’hiver, toutes les personnes que j’ai invité préfère cette raclette.

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        • Ah, ça c’est authentique de manger la raclette en 1/2 meule!!
          Eh bien moi on ne m’a JAMAIS servi de viande chez des amis à NEuchâtel, c’est fou!
          Par contre le plateau de viande de Grisons n’est pas aussi conséquent que la raclette en France, non, où c’est 50% de fromage et 50% de charcuteries variées !

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  • J’ai de la famille à Neuchâtel et j’ai toujours mangé la raclette là-bas avec de la charcuterie et des pommes de terre. La seule différence avec la France c’est qu’en boisson, on nous sert du thé noir nature au lieu du vin blanc. Je suis donc très surprise par ton article.

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    • C’est marrant ça, et vous n’êtes pas Français du tout? Pur neuchâtelois? On dirait qu’il y a deux écoles alors en Suisse!!!
      Dans ma famille, parmi mes amis de différents cercles, je n’ai jamais mangé que des raclette SANS charcuterie!!! Nous étions donc tous surpris lorsqu’on a réalisé que la raclette française comptait par défaut de la charcuterie. Et je te dis pas la tête de mes 3 colocs Français à leur souper de boîte à Neuchâtel, quand on leur a servi de la raclette sans charcuterie. Ils étaient très supris!!
      D’où mon article. Il nous faut décidément plus de commentaires pour comprendre!!

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  • A la base, purs neuchâtelois, oui. Maintenant dispersés entre Peseux, Lausanne, Genève, le centre de la France mais j’ai toujours mangé la raclette comme ça. Il s’agissait de viande séchée du Valais, jambon cru, jambon cuit, salami, fromage d’italie. Ce qui surprends le plus les français quand on en fait c’est le thé servi au lieu du vin, ce qui, à mon goût, est meilleur mais c’est sans doute parce que j’ai été habituée ainsi. Maintenant il s’agit peut-être plus de tradition familliales que de tradition cantonale

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  • Incroyable! Merci pour ces précisions. Ta famille fait partie des dissidents, ou alors… il y a vraiment deux courants de raclette en Suisse!! Je vais lancer un sondage tantôt sur le sujet pour éclaircir tout ça!
    Tu as raison pour le thé!

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  • La boîte suisse qui n’a pas mis de charcuterie est une grosse radine ;)
    Raclette chez nous (Vaud) toujours avec viande séchée, charcuterie de gruyères (salami) etc.…

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  • Trop marrant….oui je confirme mais je tiens bon…uniquement avec de la viande des Grisons….en Garniture…..

    Un jour j’ai décu des….Ardennais (belges) ils s’attendait plus à manger de la cochonaille que du fromage de nos bons Alpages :-)

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  • Oh la la! Je prefere la raclette style Suisse sans doute… Seulement de penser a tout ce gras et cholesterol contenu dans la charcuteriee….non merci! J’ai deja essaye avec des amies francais et a la fin du dinner je me sentais tres lourde et avec du mal a digerer toute la graisse!

    Si bien les suisses n’ont pas une grande culture culinaire… Leur frommages peux tres bien etre deguster sans rien d’autre que du pain et bonnes pommes de terre.

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    • ;) C’est vrai que la raclette n’est pas un plat réputé léger, dans une version comme dans l’autre!

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  • Hello, Intéressant cet article ! Je suis Suisse-Romand, Vaudois d’origine, donc un soupçon de raclette dans mon sang, mais toujours mangée avec de la charcuterie, lard , patates, cornichons, oignons, champignons et mais au vinaigres etc…bref… toujours et depuis toujours la totale…A mon avis la raclette typiquement suisse n’existe pas…!

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    • Tout à fait d’accord, la raclette suisse n existe pas.
      La raclette ce n’est que avec un four à raclette la demi meule et les pommes de terre en robe des champs (non pelee) comme on les appelle en Valais. Le fromage en plus doit être au lait cru ! Si possible du valais sinon ce n’est pas une raclette mais.. Du fromage fondu :-*

      Et oui on peut l accompagner de viande séchées également en Valais

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      • Mmmh, voici donc à quoi doit ressembler une vraie raclette, cela donne faim!!!

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  • Pour ma part, étant petite et habitant les environs de Lausanne, on a toujours mangé en famille ou chez des amis la raclette avec juste des patates en robe de champs (non pelées) et des cornichons. Puis je me suis mise en couple avec un Bernois. La première raclette dans sa famille m’a complètement interloquée. J’aidais sa mère à préparer la table, puis elle me fais couper des ananas et des bananes. Je me suis demandée si on préparait déjà le dessert, je pensais à une salade de fruits. Quand elle m’a dit de mettre tout ça sur la table, j’ai fait des yeux tout ronds, je ne comprenais pas que cela faisait partie de la raclette! Tout comme le lard à griller en-dessus, les petits oignons, le mélange d’oignons fait maison et les champignons (des chanterelles de préférence). Alors oui, pour confirmer ce que disais Nathalie plus haut, c’est très suisse-allemand de mettre des fruits pour accompagner la raclette. Mais depuis, je me suis habituée et c’est vraiment trèèès bon! On peut y mettre du curry, en plus du classique paprika. Je vous conseille d’essayer, pour tous ceux qui aiment le mélange sucré-salé.

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    • Excellent! Je n’ai jamais essayé ce type de raclette aux fruits, cela a l’air intéressant. Et bizarre. Mais intéressant avant tout!

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  • Bonjour,je suis tombée par hasard sur cette page,du coup je vous laisse mon avis aussi! :) je suis vaudoise,de la région de Lausanne,et chez moi on mange la raclette juste avec des patates,des oignons et cornichons. Parfois avec un peu de lard a griller dessus et des oignons revenus à la poêle pour ajouter sur le fromage. Et c’est tout! :)

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    • Bonjour Johanna, merci de partager votre avis! On voit qu’il y a finalement plein de façons de manger la raclette ;)

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  • Je viens de tomber sur cette page. Pour moi, plutot neuchateloise, la raclette c´est fromage+ rondes+cornichons. A la rigueur un peu de viande sechee des Grisons mais pas obligatoire. La meilleure que j´aie mange, il y a tres longtemps, c´etait au Chable au dessus d´Evolene avec une demi meule de fromage de Bagnes ( ca existe encore) devant le (vrai) feu pas electrique et des patates ´rondes´ et une super salade d´oignons. J´en reve encore

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    • Mmmmh une bonne raclette! Vous me donnez envie…

      Mais Swisscat, le Chable n’est pas au dessus d’Evolène… je ne sais pas où tu as mangé ta raclette… mais pour moi, c’est effectivement ce que j’appelle une « vraie » raclette traditionnelle. Au feu de bois de préférence (ou avec l’appareil et la demi-meule), des patates, cornichon et petits oignons. L’assiette valaisanne (viande séchée, saucisson, jambon cru…) en entrée ou en accompagnement :) mmmh
      (d’une Valaisanne expatriée aux USA pour une année et qui rêêêêve d’une bonne raclette!)

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      • Haha, et alors, ce n’est pas possible d’en trouver aux USA de la raclette? ;) Désolée de vous frustrer…
        Merci d’avoir partagé votre version de la raclette!

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    • Bonjour Swisscat- alors on mange la même version de la raclette! C’est drôle comme cela peut changer d’un Suisse à l’autre.
      Mmmh, cette expérience au-dessus d’Evolène fait envie…

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  • Pour la raclonnette, je l’utilise depuis mon enfance, après vous dire d’où est venu le mot à part de mes parents j’en sais rien ^^

    Par contre c’est sans viande et avec des petites choses au vinaigre =D

    A la raclonnette si on est seul, avec l’appareil pour râcler quand il y a du monde.

    Pour en avoir manger une chez des amis en France oui en effet j’ai fait une drôle de tête en voyant la viande sur la table ^^

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    • Merci pour ce témoignage Sandrine! :) Moi aussi lors de ma première raclette en France, j’étais étonnée du stock de lard à griller et de charcuterie déployée sur la table!

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  • Attention, nous autres français (à fortiori les rhônealpiens !) différencions le « salami » = le salami danois, de la rosette (de Lyon). Bien que le salami italien ressemble à une rosette.

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    • Merci pour ces précisions Thomas, le vocabulaire de la charcuterie à la française me fait encore défaut!

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  • Salut,
    Il y a un truc génial à faire avec la fondue qu’elle soit Suisse ou Française.
    C’est dans la version « raclonette », y mettre du bacon eou des oeufs de cailles… Le bacon allant en dessous du fromage et l’oeuf de caille au-dessus :-)
    Alors pour le Bacon je connais des Suisses et des Français qui le font, mais pour l’oeuf de caille c’est peu commun et pourtant très sympa, on pourrait utiliser un oeuf de poule mais c’est un peu énorme :-)

    Signé: un Français expatrié en Suisse ^_^

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    • Ah tiens, dans le même genre en Suisse, j’ai plusieurs amis qui, lorsque la fondue est presque terminée, courent chercher des oeufs de poule pour les casser dans la fin du fromage! Je dois avouer qu’après une belle fondue, cela ne m’a jamais fait envie mais je goûterai par curiosité à la prochaine occasion… Un oeuf de caille semble plus raisonnable en effet ;)

      Merci pour le message sur le blog en tout cas, j’espère que tu te plais en Suisse! ;)

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  • Habitant en Valais, mon mari étant un valaisan convaincu, la raclette c’est la demi meule qu’on racle entièrement. Pour mon mari, la « vraie raclette » ne peut être servie que de cette façon là. Le reste sont des raclonette. Je suis plus nuancée, partant du principe que ce qui compte c’est de se faire plaisir avant tout. Mais mon mari, lui m’explique que c’est pour des raisons historique que cela devrait rester comme ça. Avant l’arrivée de l’électricité, la demi meule était chauffée sur le feu de bois et cela demande un coup de main particulier pour gérer le raclage sans faire couler le fromage dans le feu. Cela s’apprenait des le plus jeune âge en Valais. Extérieurement, on peut imaginer que le racleur se sacrifie par rapport aux autres car il travaille pendant que les autres mangent. Mais il y a des traditions qui integre le racleur au repas. Par exemple, le racleur n’a pas attendre d’avoir fait le tour des convives pour se servir une raclette. Il peut se s’en faire une quand il le souhaite. D’autre part, un racleur avec son verre de Fendant (vin blanc valaisan) vide, cesse de racler ! Il n’est donc jamais oublié, mis de côté, mais bien intégré au reste des invités. Pour terminer j dirais que peu importe comment on fait une raclette,. Faites vous plaisir !

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  • Nous, français vivant dans les Alpes du Nord, nous la mangeons bien sûr avec de la charcuterie et des condiments mais aussi avec d’autres fromages, autres que le traditionnel fromage à raclette. Effectivement, par chez nous, d’autres fromages se prêtent bien à fondre pour le plaisir de tous.

    Nous mettons à table un assortiment de fromages produits dans le massif des Bauges comme la Tommette de Chèvre (pâte dure au goût excellent), le Monpela ou le Valbleu. On peut aussi remplacer le Valbleu par du Bleu de Sassenage (Vercors) ou un bleu allemand (Bleu Bavierola) si vous arrivez à en trouver.

    On peut aussi mettre de la tomme de brebis (plutôt cher) et du Morbier qui se prêtent bien à fondre eux aussi.

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    • Mmmmh, c’est vrai que c’est une bonne idée de varier les fromages durant une raclette, je ne pense pas à le faire!
      (Mais déjà goûté chez des amis français, du morbier notamment!)
      Merci pour ces conseils alléchants dont je prends note…
      Et salutations dans les Alpes du Nord alors!
      Tout de bon ! :)

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  • Le salami et la rosette sont deux saucissons différents: le premier est originaire d’Italie, le second, qui se démarque par un goût plus sec et plus poivré, est une spécialité de Lyon.

    Dans tous les cas, ces deux saucissons sont les bienvenues dans une raclette « à la française ». D’ailleurs toute charcuterie sèche est idéale: jambon sec, coppa italienne, jésus (une autre spécialité lyonnaise),… La charcuterie italienne et du sud-est de la France (depuis les alpes jusqu’en corse) se prête plutôt bien à une raclette. D’ailleurs le boutefas est un saucisson sec suisse qui pourrait accompagner à merveille une raclette. Mais pour ce qui est des knackis, jamais vu et perso ça ne me tenterait pas! La texture et le goût est trop tendre, or le fromage fondu de la raclette exige un accompagnement ferme et consistant. On ne mange pas une raclette avec de la purée mais avec des pommes de terre! Si le jambon blanc ou le jambon à l’os peut faire exception dans les charcuteries non sèches, c’est parce qu’il peut apporter un peu de « fraicheur ». Autre exception dans les saucissons sec: j’éviterais les chorizos. Leur goût pimenté ne me semble que trop peu compatible avec le goût crémeux du fromage.

    Après, tout est question de goût! Mais je confirme qu’en France, notamment en région Rhône-Alpes, une raclette sans charcuterie est une belle à qui il manque une œil (CF Jean Anthelme Brillat-Savarin).

    PS: Le seul inconvénient de la raclette « à la française », est qu’elle donne très soif: le fromage fondue, les boissons alcoolisées, et la charcuterie sèche qui est très salée. A consommer donc avec modération, même si parfois le plaisir du goût rend la tâche plus difficile qu’elle n’y paraît.

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    • Merci pour tous ces conseils de charcuterie Romain ;) Maintenant je serai incollable sur le type de viandes à choisir pour en organiser une avec mes amis français haha!

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  • Ma raclette je la mange sans patates, même si j’en prévois toujours pour les autres convives. Je me la sers sur brocolis, courgette, poireau ou à la rigueur carotte, le tout cuit à la vapeur avant !

    Et je n’y ajoute pas seulement du poivre : le cumin est à l’honneur, ainsi que le curry et le paprika. Et les pickles bien sûr.

    Quand j’étais môme, en Suisse, on ne servait pas de charcuterie avec, mais j’ai adapté ma façon de la manger pour divertir un peu le palais… puis la raclette industrielle qu’on trouve en France, prétranchée, manque généralement de saveur, même au lait cru, alors ça compense un peu. Donc speck, poitrine fumée en lanières, saucisse fumée en tranches à griller avant d’ajouter le fromage, bacon, coppa, jambon cru… tout est bon et l’assortiment dépendra des chutes de charcuterie disponibles au supermarché au moment des courses (bah oui, la charcuterie ça coûte un bras !).

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    • Hey c’est vraiment pas mal votre version de la raclette sur légumes vapeur!
      Cela donne envie d’essayer..

      Mmmh ça me donne faim de vous lire en tout cas, merci pour votre retour sur la raclette avec ou sans charcuterie!

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  • J’ai pas lu tous les commentaires, mais sachez que la raclette, ce n’est pas ça… dans le cas présent, ce sont des raclonettes :-) La raclette c’est quand il y a le « vrai » four à raclette et que tu as une demie meule et que tu racles le fromage sur une assiette.

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  • En Valais central, on privilégie le four à raclette pour demi-meule (électrique ou à gaz) pour les soirées d’été. Mais en intérieur, plutôt le four à raclonnette. Ou alors à l’ancienne avec le foyer au feu de bois. Plutôt raclette en été et fêtes de village, alors que l’hiver, c’est fondue moité-moité à la fribourgeoise. :)

    L’élément central, c’est le fromage ! Avec la fameuse question de celui qui a acheté le fromage au premier servi : « Alors ce fromage ? Il est comment ? ». En accompagnement, c’est patate en robe, cornichons et oignons vinaigrés (éventuellent courgette au curry dans le vinaigre), un peu de poivre et un verre de Fendant ! Notez que le fromage à raclette s’appelle Le Raclette, qui est une AOP (produit en Valais, lait cru, …).

    Pas de charcuterie par contre, sauf éventuellement à l’apéro un assiette valaisanne (viande séchée du Valais, diverses saucisses sèches, lard sec, différents morceaux de fromage (tommes, gruyère, etc.) et des tranches de pain de seigle beurrées).

    Des soirées étudiantes à l’EPFL organisent parfois des raclettes, et généralement, ça suit la tradition valaisanne, pas de bidoche ! (plus parce que c’est trop cher pour les associations qu’autre chose)

    Bref, au-delà des nombreuses déclinaisons de la raclette, le plus important, c’est de passer un bon moment conviviale entre amis ! :D

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    • Bonjour! Merci beaucoup pour ce regard de valaisan sur la raclette!
      J’ai une fois goûté une raclette au feu de bois dans le Val d’Hérens, c’était super comme expérience…
      Le « charcuterie ou pas charcuterie » fait toujours débat sur le blog, alors merci de nous avoir éclairé.
      Ça alors, jamais goûté des courgettes au curry dans le vinaigre!

      Bon week-end à vous!

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  • « Salami » n’est pas un « helvetisme » :D c’est le nom de cette charcuterie en ITALIE (et par là aussi en Suisse Italienne).
    Sinon je suis suisse romand et je suis du clan « Fromage + Chacuterie (Salami, lard, jambon de parme, jambon cuit, viande séchée (valaisanne ou grisonne) + Pommes de terre + pickles (cornichons, petit-oignons, petit mais et concombres au vinaigre)

    et au minum 10 raclettes par repas :D

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  • James Moreno Salazar

    Bonjour, à Genève j’ai toujours mangé la raclette accompagnée de la charcuterie en plus des cornichons et des mini-epis de maïs. Et c’était le cas avec mes copains suisses. Je trouve pas très attractive une raclette qu’avec des pommes de terre.

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    • Intéressant!
      Merci pour ton retour.
      Peut-être une influence de la frontière, qui sait!

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  • Bonjour,
    Enfant, dans les années 70, nous allions régulièrement voir des amis valaisans qui habitaient un chalet dans les alpages, loin de tout et où il y avait toujours beaucoup de chamois !!! Nous habitions à cette époque dans le Sud Ouest de la France. A chaque fois, ils nous servaient une raclette. J’adorais. J’adorais ce fromage, mais surtout, j’adorais ce qui l’accompagnait, et tout particulièrement la viande des Grisons. Pour moi, aller les voir rimait avec « raclette / viande des Grisons »… ;-) Cette dernière étant à l’époque difficile à trouver dans le Sud Ouest de la France… Donc oui, je confirme, les Valaisans proposaient systématiquement la raclette avec un merveilleux plateau de charcuteries… et un thé noir pour le boire… plus tard, dans les années 90, j’ai travaillé dans un tout petit restaurant dans un hameau valaisan, et oui, nous servions systématiquement de la charcuterie avec la raclette.
    Aujourd’hui, je propose dans mon établissement, 2 versions… la traditionnelle, sans charcuterie, car en France il se dit qu’à l’origine, la raclette se servait sans viande, et l’actuelle, avec charcuterie….

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