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Guide du bar français pour les Suisses

Ce guide de survie vous permettra de passer commande d’une boisson en maîtrisant le résultat. Qu’est-ce que vous croyez? Ce n’est pas parce que vous parlez la langue que vous allez vous en sortir!

Vous allez apprendre à demander une bière, un café, un thé froid, de l’eau gratuite. Et les plus doués arriveront peut-être à laisser un pourboire…

En cinq chapitres

  1. Comment commander une bière
  2. Qu’est-ce qu’un café?
  3. Que se passera-t-il si vous demandez un thé froid?
  4. Commander une carafe d’eau durant un repas, c’est facile
  5. Bonus: Tenter de laisser un pourboire

 

1- Commander une bière

En France, si vous commandez une pression, le serveur pourra vous demander: « Un demi? » C’est là que cela se corse!

Le demi de bière français et le demi de bière suisse ne  sont pas équivalents! Dans l’Hexagone, le demi, c’est le petit verre, en Helvétie, c’est le grand. C’est facile, mais long à assimiler… Il me faut encore cinq secondes de réflexion à chaque fois que j’entends ce mot, le temps d’invoquer cette image mentale :

Pour résumer:

– un demi français: 2.5 dl, soit une demichopine, du nom d’une unité de mesure en vogue en France avant la Révolution. Pour demander le grand verre, réclamer… une pinte!

– un demi suisse: 5 dl, soit un demilitre!

Anecdote

Un Breton rencontré en Suisse m’a raconté sa gêne lors de son premier rendez-vous informel avec son supérieur. Sur la terrasse d’un café romand, il avait commandé un demi en début d’après-midi, ce qui avait fait tiquer son chef. Ennuyé, le Français s’était retrouvé face à sa chope d’un demi-litre à insister: « Non mais, je ne suis pas alcoolique, en France, un demi, c’est un petit verre! »

 

2 – Qu’est-ce qu’un café?

Un café français, soit un espresso suisse, dégusté sur une terrasse d’Avignon

Le café suisse et le café français  ne sont pas servis exactement de la même manière, je tenais à le souligner pour vous éviter quelques déconvenues.

Une crème à café et quelques opercules décorés

Swiss made, le café est servi dans une tasse de contenance moyenne, avec, savamment arrangés sur la soucoupe, une crème à café, une cuillère, un sachet de sucre, et si vous êtes chanceux… un petit chocolat.

À la française, le café est plus court! C’est un espresso, souvent présenté avec un sachet de sucre et une cuillère pour touiller. Le chocolat, j’y ai jamais eu droit jusque là (mais dans le Sud ça fond).

Quant à la crème à café, elle brille par son absence! Cette petite portion individuelle de crème serait-elle typiquement helvétique? Dans son contenant en plastique brun, elle garnit généralement les soucoupes des cafés et bars suisses. Est-ce que cela veut dire que les retraitées ne collectionnent pas les opercules de l’autre côté de la frontière? Je le crains. [En savoir plus sur l’operculophilie sur le site du Club suisse Double-crème. Ne riez pas, certains couvercles de crème à café peuvent atteindre une valeur de plusieurs milliers de francs dixit Swissmilk, la fédération des producteurs de lait.] [Bon, peut-être qu’ils nous font mousser.]
Garçon, une noisette!

Ce qui est merveilleux, c’est qu’après un an à faire la grimace en buvant ce petit noir à la française, j’ai appris – par hasard –  que le café crème se nommait ici: « une noisette ». On vous le sert alors directement adouci… Avec tout de même un arrière-goût amer: il y a un surplus de prix pour la note de crème! Un café coûte à peu près 1 euro, un café crème, plutôt 1,5o €.

À noter…

  • Pour les Suisses en France: Si vous souhaitez un espresso, demandez simplement un café! Si vous souhaitez un café, demandez un « double-espresso ».
  • Pour les Français en Suisse: Si vous voulez un café, dites: « Un espress siouplaît! » et vous serez servis. N’oubliez pas de garder l’opercule de la crème à café, des fois qu’il prenne de la valeur dans quelques décennies.

3 – Que se passera-t-il si vous demandez un thé froid?

Je vous ai déjà rendus attentifs au danger de commander un thé froid dans l’Hexagone, alors qu’en version française cela se dit ice tea ( voir le billet consacré aux Mots interdits). Le risque: ne pas être compris ou se retrouver comme Maud à Paris avec un sachet d’Earl Grey baignant dans une tasse d’eau froide.

Un autre point intéressant concernant le cas du thé froid- ice tea , c’est que le parfum standard change selon le côté de la frontière où on le commande. Côté helvétique, le thé froid par défaut est celui au citron, en France, celui à la pêche!

Donc les amateurs, s’ils sont plutôt saveur pêche, devront expressément le signaler en Suisse! En France,  si vous commandez « un thé froid ice tea », on vous le servira d’office à la pêche.  Merci à Ludivine de m’avoir rendue attentive à cette différence, ô combien importante pour les amateurs de cette boisson oversucrée!

 

4 – Commander une carafe d’eau durant un repas, c’est facile

En France, l’eau du robinet est offerte gracieusement dans les restaurants. C’est normal! Dans certains établissements, le serveur dépose automatiquement une carafe sur votre table, sinon, il suffit de la demander. Quand elle est vide, vous pouvez en réclamer une neuve – cela se fait.

Je vois les yeux des Suisses briller d’envie! C’est qu’en Helvétie, il est très malpoli de demander de l’eau du robinet. La bienséance veut que, d’abord, le client commande une boisson payante (un thé froid pêche, par exemple). Après avoir dépensé quelques deniers en boisson, il pourra demander un verre d’eau du robinet supplémentaire. Le serveur vous le livrera ainsi sans (trop) rechigner.

Car si vous commettez la faute de demander tout de go un verre d’eau (la carafe, il ne faut même pas y songer!), le serveur tentera de vous refiler de l’eau en bouteille par quelque stratagème du discours, puis il s’insurgera ou refusera.

Je me souviens même de dîners de classe dans une pizzeria neuchâteloise, durant mes années de lycée, qui facturait la carafe d’eau du robinet 6 euros!!!

 

5. Bonus: Tenter de laisser un pourboire

Difficile de laisser un pourboire en France. Après l’échec cuisant de toutes les expressions que je connais, j’ai baissé les bras. Les tournures, « C’est juste! » « C’est bon comme ça » « Sur 6! » plongent les barmen et serveurs français dans la perplexité la plus totale. Pour preuve, la retranscription de deux tentatives sur des zincs montpelliérains.

Première tentative

Expressions testées: « C’est juste » et « C’est bon comme ça »

[Le barman:] – Cela fera 9 euros 70 (soixante-dix)

[Je tends un billet de 10 euros:] – C’est juste.

Hein?

[Je tente une nouvelle approche:] – C’est bon comme ça!

[En me rendant la monnaie:] – Qu’est-ce qui est bon comme ça?

!!! En Suisse, le serveur aurait remercié et gardé la monnaie. De dépit, j’empoche mes centimes et m’en vais avec mes verres.

 

Seconde tentative

Expression testée « Sur X »

Cela fera 9 euros 90 (quatre-vingt-dix)

[Je tends un billet de 20 euros:] – Sur dix!

[Le serveur me rend 10 euros 10 sans même écouter. J’insiste.]

Non, c’est bon sur dix!

Pardon?

À nouveau dépitée, je ne dis plus rien mais dépose les 10 centimes d’euros sur le comptoir. Un gong me fait sursauter dès que j’ai le dos tourné, signe que le pourboire a été reconnu comme tel. (Oui, cela se passait dans un bar irlandais à Montpellier).

Trouvant l’expression « Vous pouvez garder la monnaie! » peu à mon goût (c’est rustre, non?), j’ai demandé conseil à des Français.

Un Montpelliérain grand-seigneur m’a suggéré de déposer les pièces dans la main du serveur avec une courbette, en disant « Tenez, mon brave. »

Les autres n’ont pas pu m’aider. Eux se contentent de prendre la monnaie rendue, puis de la reposer sur le comptoir,  laissant le serveur fouiller inutilement dans son porte-monnaie ou son tiroir-caisse. Tu parles d’inefficacité! N’y a-t-il vraiment pas de petite phrase pour rendre la transaction plus facile dans un pays où on a des pièces de 1 et 2 centimes?

Un Français charitable aura peut-être la bonté de nous donner une autre astuce dans les commentaires… 

Vous qui arrivez au terme de ce guide, merci de votre lecture! Maintenant, vous devriez être prêts à écumer les cafés et les bars des deux côtés de la frontière…

Si vous avez des anecdotes ou des précisions à apporter à ce Guide pour les Suisses, n’hésitez pas à laisser un mot! Je me réjouis de lire vos commentaires.

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kantutita

Signes particuliers: toujours une tasse de thé et un livre à la main! Suissesse expatriée en Alsace, après plusieurs escales en France et une parenthèse montréalaise, je blogue depuis plus de dix ans! Et je cultive un faible pour la papeterie, le chocolat et le Japon...

58 réflexions sur “Guide du bar français pour les Suisses

  • En ce qui concerne le pourboire, je crois qu’il est obligatoire en France de rendre la totalité de la monnaie ; lui demander de ne pas le faire peut mettre le serveur mal à l’aise, des fois qu’il croie que vous êtes d’un organisme officiel (DGCCRF ?) ou de « Que choisir » – « 60 millions de consommateurs » testant la pratique ; laisser la ferraille est coutumier, donc ne vous en faites pas, ils ont de quoi la rendre !

    Au Québec, les serveurs ne son rémunérés QU’au pourboire ; j’ai encore honte de la déconvenue de la jeune fille qui m’avait servi au restaurant et à qui, ayant oublié cette coutume barbare, je n’avais rien laissé, trop content de ma débarrasser de toute ma menue monnaie…

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    • Merci de ton commentaire, David. Comme toujours, tu éclaires nos lanternes! Voilà qui expliquerait en effet ces problèmes de pourboires… Je ne vais donc même plus essayer d’empêcher le serveur de compter ses petites pièces pour me les rendre!
      C’est vrai qu’en Amérique du Nord, le tip est très important… en tant que touriste, on a intérêt à s’en souvenir pour ne pas passer pour des malotrus… voire des voleurs!! Mais ce n’est pas dans nos habitudes…

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  • Pour le pourboire en France, il faut peut-être prendre en compte le fait que le serveur étant un employé, il ne peut pas se servir dans la caisse pour prendre de l’argent. Il pourrait y avoir suspicion de vol. Il peut seulement prendre les pourboires laissés sur la table ou qu’on lui a explicitement donné. Souvent, les serveurs ont en commun une boîte à pourboires qu’ils se partagent en fin de services.
    Dans chaque pays, il y a des usages qui nous surprennent.
    Par exemple :
    – En Chine, quand on demande un verre d’eau, on vous amène un verre d’eau chaude.
    – Au Québec, si tu demandes une boisson c’est une boisson alcoolisé, il faut demander un breuvage.
    – Aux Etats-Unis, les sodas dans un restaurant sont à volonté et on vient te resservir dès que ton verre est vide. Et les cafés sont en général longs (et pas bons).

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  • Dans un resto à Gnèèèèèève j’ai remarqué que le prix de la carafe d’eau (donc du robinet) était indiqué sur le menu, et était à peine plus cher que l’eau en bouteille. De quoi encourager les gens à prendre de l’eau en bouteille… ou pour ceux qui ne font pas attention: se faire facturer un prix exorbitant sans ne rien pouvoir dire…
    Heureusement je n’ai vu cela qu’une fois, mais c’est vrai que j’ai pris l’habitude de commander une bouteille d’eau à chaque fois.

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    • … C’est incroyable ce que tu nous racontes là!! Est-ce vraiment légal de vendre de l’eau du robinet?? En tout cas, il y en a qui ne se gênent pas! Merci de partager cette expérience ahurissante avec nous!

      ps. je suis allée voir ton site, je l’adore!!

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      • Je suppose que c’est légal en Suisse. Il n’y a qu’en France qu’il existe l’obligation légale de servir l’obligation gratuitement de l’eau en carafe.

        Dans tous les autres pays que je connais, on ne sert que de l’eau en bouteille.

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  • C’est marrant de voir la différence! Pour le coup de la carafe d’eau, je ne sais pas que en suisse, c’était comme ça! Etrange on devrait toujours donner le choix au gens

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  • Cet été à Saas-Fee, j’ai commandé de l’eau plusieurs fois. Le prix a varié entre 0, et… 10 chf pour 5dl d’eau du robinet (Gletscherwasser à Saas-Fee, ça revient au même mais ça fait plus classe…) !
    que l’eau soit payante lorsqu’on ne mange pas, ok, mais avec un repas, je trouve ça idiot…

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    • Bonjour Swiss Peanut, merci pour tes nombreux commentaires!
      C’est fou ça, l’eau du robinet jusqu’à 10 francs les 5 dl!!! Merci de partager cette aberration! C’est la preuve qu’on se fait bien avoir… Je dis: vive les carafes d’eau françaises! :)

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  • Je me revois encore, en visite à Lausanne, être très énervée car une serveuse ne voulait me donner une carafe d’eau que si je commandais une autre boisson, ce que je trouvais scandaleux sachant que nous étions 2 et avions commandé une entrée et un plat…

    J’ai compris après que c’était « normal », mais ne peux toujours m’empêcher de penser que c’est abusif. Je reste très française de ce côté là… ;-)

    Laurène, Carnetdescapades.com

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  • Super ton blog! Je viens de le découvrir et rigole bien à lire tes aventures de Suissesse en France :-) Pour ce qui est du pourboire, ne dis rien au moment ou le serveur te rend la monnaie, et laisse simplement quelques pièces sur la table en partant. Ne t’inquiète pas, elles trouveront leur chemin ;-)
    Aurélie @ Bons baisers de Zurich

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  • Merci pour tes conseils Aurélie: je commence à m’y faire à ce rituel de déposer la pièce sur le comptoir. J’ai testé – avec succès – le week-end dernier.
    …tes encouragements me font super plaisir!!

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  • Finalement on ne boit pas tant que ça en France si on considère notre unité de mesure de la bière nettement inférieure à nos voisins.

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  • Alors, pour le « demi » et le café, ça se passe de la même manière en Belgique francophone (mais le chocolat est généralement remplacé par un speculoos pour le café). A la différence de langue près, c’est pareil en Allemagne et aux Pays-Bas pour le café. C’est la France qui fait office d’exception.

    Pour les expressions « C’est bon comme ça » et « Sur X », je ne les utilise pas, mais je les connaissais. A cause de mes origines alsaciennes ?

    Parce qu’elles sont aussi utilisés en Belgique ?

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  • Excellent, bravo pour l’article, toujours sympa :-) comm d’hab.

    Merci

    Yves malinjod (Raclettefondue/L’Après Ski Europe)

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  • En parlant boisson, je voulais te faire remarquer une chose qui ne m’était pas resté à l’esprit: l’autre jour en mangeant avec des suisses j’ai omis de faire « santé » avant de boire mon vin au resto on m’a fait de gros yeux en me disant qu’on ne commençait jamais à boire sans le dire..
    c’est vrai ici on en rirait! et en plus il faut que l’on tape le verre de tous et surtout: en se regardant dans les yeux très important en France on se fou un peu de ça les gens trinque vite fait

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    • C’est vrai! En plus, dans le Sud où je réside, les convives disent tchin tchin et plus rarement « santé » me semble-t-il. J’ai comme toi remarqué le « santé » qui manquait parfois, ainsi que les « bon appétit » avant de commencer le repas! Autour de moi, je suis la seule à prendre cette peine… Par contre dans mon cercle, on fait souvent tinter les verres avec tout le monde. ;) Au risque de briser des verres Ikea peu solides.

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  • je crois aussi que vous n’utilisez pas les mêmes unités de mesure pour les boissons … mais je ne souviens pas ce que vous dites, juste qu’un jour en Suisse j’étais bien embarassée quand le serveur m’a demandé la contenance de la carafe.

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  • Une adaptation du français commandant son vin au resto en Hèlvétie :  » Voys faites le vin au verre ? – Oui, oui, on a du vin ouvert ! – non, mais  » au verre ? »… – oui, il est OUVERT !!! ( De Bleu !)… Ou encore : je voudrais du vin … – 3 ou 5 décis ? – non, non, juste un vin d’ICI, mais un seul. – D’accord, mais combien de décis ? – Ben un cruchon… – ????? – une petite carafe ? – ?????? – pffttt…

    Un truc à mourir de soif, quoi !

    Bravo en tout cas pour votre blog, ce qu’on peut rire !!!

    Fredo

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    • Génial vos mésaventures!!! Les décis ça ne se dit pas trop en France, c’est vrai?
      Vous m’avez bien faire rire à mon tour!!

      Répondre
  • Coucou, je travail dans un restaurant, en valais, et c’est sur que la table de 4 personnes qui va monopoliser une table pour consommer un potage et une salade mêlée pour 4 et qui commande une carafe d’eau de surcroît on leur facture 3CHF la carafe. Réfléchissons: ces 4 viennent ici profiter d’être à l’abri au chaud, ils vont utiliser les toilettes (qu’un employé qui est payé… doit nettoyer), manger 2 corbeilles de pain non facturées. Si une famille prend 4 menus du jours ou des plats à la carte, prend une bouteille de vin (se comporte comme une clientèle normale de restaurant)et qu’ils demandent une carafe d’eau on se fait un plaisir de leur apporter c’est naturel.
    Je ne veux pas m’étendre la dessus, si vous avez des avis sur la question je les lis avec plaisir)

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    • Je ne suis pas d’accord avec ce principe. Un client ne va pas au restaurant pour rendre service à son gérant. Et il ne consomme pas non plus « par politesse ». Il consomme à sa faim ou à sa soif et il paye pour ce qu’il a consommé. Si vous jugez que le client doit payer pour la table occupée ou pour le chauffage alors rajoutez ces élément sur votre carte. Si vous avez peur de passer pour des pingres alors ne tenez pas de raisonnement équivalent. Rien n’empêche de prendre en compte dans ses prix le fait que certains clients consomment moins que d’autres pour vous y retrouver.

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  • Au sujet du thé froid / ice tea: en Belgique on dira « Ice tea » et on s’attendra à un thé froid *pétillant* au citron.

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    • Pétillant, vraiment? Eh bien, je ne connais pas ce type de thé froid là! :) Merci pour ce point de vue depuis la Belgique!

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  • Encore une ou deux précisions: le demi-litre de bière peut être nommé « sérieux » dans certaines régions, p. ex. à Grenoble. Ca dit bien ce que ça veut dire.

    Par ailleurs, noter qu’en France, un verre de vin fait facilement plus qu’un décilitre (1,25 dl).

    Et aussi que si le chocolat avec le café est rare en France, il arrive qu’on ait une cacahuète chocolatée à la place.

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  • Merci pour ton blog intéressant et qui se trouve bien me faire rire par certans aspect des différences culturelles.

    Concernant les pichets d’eau à table au restaurent, en effet, c’est normal.
    Mais il est tout aussi acceptable de s’arrêter dans un café pour ne demander qu’un verre d’eau. Cela aussi se fait.

    Il est interdit de refuser d’offrir de l’eau à quiconque en à besoin. Et cela gratuitement.
    De mémoire, cette obligation à été intauré il y à plus de 10 ans suite à une grande cannicule il me semble. Mais je n’en mettrai pas ma main à couper.

    C’est apréciable, en ville quand il fait chaud (ou pas) de pouvoir s’idrater sans se poser plus de question. Argent en poche ou non.
    C’est quelque chose qu’il m’arrive de faire. Et cela ne me gêne aucunement. Ca me paraît la moindre des chose.

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    • C’est gentil d’avoir pris le temps de laisser un mot, bonjour et merci Bobsleiig! Cette coutume de pichets d’eau semble basique en France, mais elle manque vraiment en Suisse!!! Quant au verre d’eau gratuit…il faut dire qu’en Suisse si on a soif il y a des fontaines partout ;) Je n’ai jamais essayé de demander juste de l’eau, au pire je prends un café et demande un verre d’eau avec :)

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      • Il est tout à fait vrai qu’en Suisse nous avons beaucoup de fontaine. Toutefois elles ne sont ni toutes propres ni toutes proches. Plus d’une fois, cette possibilité d’avoir un verre d’eau gratuit (Et parfois même avec glaçons) m’a fortement rendu service.
        Habitant à haute altitude, il m’est arrivé, tout comme à mon frère et des amies de souffrir de la chaleur, le fait de pouvoir entrer dans un café et de demander de l’eau peu importe son âge (8 au 25 ans) aide vraiment! (Surtout que souvent il nous est arrivé d’avoir droit à une serviette humide).
        Il est vrai qu’une carafe serait sympathique, mais comme j’ai grandi sans, je suis très contente avec mon verre ;)

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        • Eh bien, quelle chance si vous avez droit à un verre d’eau au moins, ce n’est pas le cas partout dans les villes en tout cas..
          Merci pour votre mot!

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        • Nos fontaines villageoises, si belles dans leur simplicité ‒ que ce soit avec un, deux, voire trois bassins de différentes grandeurs ‒ ont été construites à une époque où l’eau courante n’était pas installée dans les maisons.
          Si un panneau bleu indique eau non potable, cela signifie qu’elle est réservée aux animaux ou pour laver.
          Chaque bassin avait une fonction différente et tout utilisateur prenait bien soin de ne pas salir l’eau.
          Si vous allez visiter la Maison de l’absinthe (l’ancienne gendarmerie!) à Môtiers ou à Buttes, je vous conseiller d’assister le soir à la Fête des fontaines chaque 12 septembre. Cette tradition commémorative existe depuis 1814.
          Quant à moi, ma fontaine préférée se trouve dans un endroit discret et moussu; son tuyau sortant du rocher ou de la terre offre une eau si fraîche qu’aucun glaçon n’est nécessaire. C’est le moment de se verser l’absinthe dans son verre… Ah, la Fée verte était encore meilleure du temps où il était interdit de la fabriquer, de la vendre, de la transporter et de la consommer en public. Il était légal de l’acheter.

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  • Bonjour :)

    j’ai été barman dans des bars de campagne en Bretagne à l’ouest de la France, si vous avez des questions sur comment se comporter et que faire pour être accepté par la population locale, n’hésitez pas à me poser vos questions :)

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    • Génial, merci! Il parait que l’ambiance dans les bars de Bretagne est très conviviale. Ben tiens, j’ai une question: y’a-t-il des règles sociales spécifiques pour entrer en contact avec son voisin? Je compte bien visiter la Bretagne un jour, cela a l’air tellement beau.

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      • Bonjour,

        quand vous arriverez dans un bar de campagne, n’allez pas sur une table au fond du bar, ca fait « Parisien » qui ne veut pas s’integrer (mettez un autocollant en rapport avec la Bretagne sur votre voiture). Mais ne dites sourtout pas que la Bretagne est une belle région, pour beaucoup la Bretagne est un pays.

        Ne jamais parler de la pluie ou se de plaindre de rien trouver dans les magasins.

        Si on vous tutoie prenez le bien, ce n’est pas pour vous rabaisser, bien au contraire.

        Pour rentrer en contact avec d’autres clients, offrez leurs un verre, mais attention, le breton tient enormement l’alcool, donc évitez les concours de cuites :)

        Le Breton est un peu rustre au premier abord, mais ce n’est qu’une facade, s’il peut vous aider il le fera gratuitement et rapidement, offrez lui un verre en remerciement.

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        • Merci pour tous ces conseils fort utiles, et qui m’ont beaucoup amusé! Je penserai à ne pas parler d’une « région » et à coller un autocollant breton sur ma caisse ;) Et éviter le sujet de la météo, c’est un bon conseil!

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  • Pour le pourboire dites simplement « garder la monnaie »‘beaucoup de jeune l’emploi, dont moi;)), parce qu’une phrase du genre “Tenez, mon brave.”, ça ça fait vraiment rustre!

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    • Haha, évidemment, c’était une blague le « Tenez mon brave », ne vous inquiétez pas.
      Je trouve déjà que « gardez la monnaie » verbalisé fait un peu rustre, non? J’ose pas l’utiliser!

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      • Bonsoir,

        Gardez la monnaie se dit très souvent, il n’y a aucune offense :)

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  • Un petit texte que j’ai trouvé sur Facebook :

    Le Breton et la Bretagne
    Le breton a un langage codé….
    il ne dit pas putain, il dit  » gast « .
    il ne dit pas au lit, mais  » da gousket « .
    il ne dit pas celui ci, mais  » çuiçi « .
    … nous on ne fait pas la fête, on part en  » riboule « .
    on ne dit pas une queue de cheval mais une  » cuche « .
    on ne dit pas n’importe comment mais  » a dreuz « .
    on ne dit pas des médicaments mais des  » louzous « .
    on ne dit pas une route de campagne mais  » une route à 3 grammes « .
    on ne dit pas faire du bruit mais faire du  » reuz « .
    on ne dit pas il est mignon mais il est  » moutik « .
    on ne dit pas qu’est ce que tu racontes mais  » kes qui baragouine çui-ci  » .
    IDEES DE SURVIE POUR LES TOURISTES EN BRETAGNE
    N’oubliez jamais que vous n’êtes pas chez vous.
    Ne dites surtout pas  » A Paris, c’est moins cher « .
    Arrêtez de dire  » Oh, comme c’est beau « , on le sait…
    Ne roulez pas à 40 km/h sur les routes, nos routes ne sont pas dangereuses, c’est vous qui ne savez pas conduire.
    Ici le Klaxon n’est là que pour dire bonjour.
    Vous ne connaissez personne, ne klaxonnez pas.
    Vous n’avez rien à faire au comptoir, il nous est réservé.
    Sachez qu’un breton n’est jamais seul.
    Ne nous lancez jamais de défis stupides sur notre capacité à tenir l’alcool. Vous avez perdu d avance.
    Enfin, n’oubliez pas que vous n’êtes pas partout chez vous, surtout chez nous.
    Et ne nous dites pas qu’on a un caractère de merde, non, on est juste en Bretagne.

    Tu sais que t’es breton si :
    Pour toi, faire des crêpes ça ne s’arrête pas au Mardi-gras.
    Tu ne trouves pas que les noms de ville en Plou- quelque chose, c’est barbare ou rigolo.
    Tu sais ce que veut dire l’expression  » T’es pas en sucre ! « .
    Tu vérifies avant d’aller te baigner à quelle heure  » Elle est haute « .
    Les gens te demandent toujours si tu parles breton, alors qu’en fait le seul mot qui te vient à l’esprit c’est toujours  » kenavo « .
    Quand tu quittes la Bretagne tu clames haut et fort ta fierté bretonnante.
    Tu grognes devant la météo et surtout devant le présentateur qui dit  » en Bretagne ENCORE de la pluie « .
    Quand la présentatrice de la météo se fout devant la Bretagne ça te fait chier.
    Une crêperie bretonne hors de la Bretagne ça te fait peur.
    Tu parles en moyenne trois fois plus vite que la moyenne des français en coupant les fins de phrase en -ble (ex :impeccab’).
    Les Vieilles Charrues ce n’est pas que quelque chose qu’on attache derrière un tracteur, mais c’est surtout le pèlerinage de la 3ème semaine de Juillet.
    Tu arrives à te baigner dans une eau à 17 degrés en disant aux autres qu’elle est bonne.
    Tu sais ce que c’est qu’un biniou ou une bombarde.
    Tu sais que partout où tu iras dans le monde, tu retrouveras des bretons .
    Tu passes 3 heures à chercher du beurre salé au supermarché dès que tu dépasses Nantes.
    Si t’es fier d’être breton et que toi aussi t’aimes baragouiner , que tu vas à la pompe , que tu pars en riboul , que quand il fait frisket tu mets ton chupenn , que quand y’a du zef t’as les cheveux en distribil…

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  • Salut,

    Je suis un franco-suisse et j’aimerai intervenir sur le pourboire. En fait en France, il n’est pas convenable de donner un pourboire au serveur lors du paiement des consommations. Car le pourboire est un moyen de remercier le serveur de son travail et de son honnêteté à rendre la somme due. C’est pourquoi on prépare soit au préalable le pourboire pour le donner directement au serveur juste après l’avoir payé soit le laissé sur la table, et il le récupérera en partant.

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  • La flemme de lire tous les commentaire, mais c’est incroyable comme les usages changent dans un même pays. Je travaille dans un hôtel en Alsace, et le coup des pourboires… Les gens en laissent régulièrement, et si quelqu’un dit « faites 10€ » sur une addition à 9,50 €, on comprend très bien.

    Les sudistes sont des gens étranges :D

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    • C’est vrai que je me rends compte maintenant qu’il y a probablement plus de différences entre la Suisse et le Sud de la France qu’entre la Suisse et l’Alsace! Ah, ben tant mieux si vous comprenez cette expression!

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  • A savoir également si je ne m’abuse, qu’en France au resto (dans les bars aussi je crois bien), le service est déjà compris dans l’addition.
    D’où aussi que cette habitude de donner un pourboire après un repas ne soit plus depuis un certain temps déjà, une habitude ou un réflexe pour tous.

    La Suisse mesure les verres en DL, mais j’ai aussi été surpris de voir des prix sur le Fromage exprimés /100grm au lieu des habituels prix au Kg en France.
    C’était en Valais à proximité de Sion à la Coop ou la Migro, je ne sais plus.

    C’est habituel ? En tout cas, ça perturbe pour qui n’a pas l’habitude et m’a forcé à jongler mentalement avec les prix au kg pour que cela me parle. :)

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    • en France j’usqu’en 1985 le service de 15% en realité 13% (taxes) plus le salaire au fixe était compris,il y avait aussi le petit change qui pouvais parfois faire de bonne somme %et tips ou pourboire qui tournais toujours autour de 20% de l’addition donc tou ça à partager/ diviser en points (dans un tronc commun).
      les patrons se sont approprié le 13 % et n’ont laisé pour les serveurs que le change et la paye fix avec des horaires élastique en saison deux jours de congé par moi pour un commis et tout les jours pour un chef de rang pendant juillet et Août la diff »rence était que tous était de pro et la plupart des équipes qui travaillais pour de l’argent qui ne volait certainement pas voila pourquoi il ont du mal a trouvé du personnel quand vous payer le minimum alors qu’avant les chef de rang faisiat presque 5 a 7 fois le minimum , mais c’était une autre époque pour les états unis il y eu une émission de télévision avec Oprah Winfrey expliquant que l’IRS (les taxes américiane) feras payer au serveur des taxes basé sur 8% de l’addition de la table si vous ne donnez rien la ou le serveur perdra de l’argent a servir de radins et maintenant en France il cours après des serveurs alors que tout les profionnel sont ou parti ou ont changé de travaille, le boulot est fait maintenant par des étudiants pas en restauration alors quoi donné ??? je regarde la ersonalité de la personne sa connaissance au menus et écoute ses recomendations pour les boissons voila bonne soirée a tous

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  • Hello ! Je viens de voir ton billet sur FB donc je réponds :)

    Pour le pourboire c’est simple moi en tant que Français, je dis « vous pouvez garder la monnaie » et le serveur me dit « merci », c’est plutôt simple comme ça.

    Question: J’ai été manger en Suisse au restaurant et j’ai été surpris. Nous avons mangeons pour environ 140 CHF, je donne 145 CHF et la serveuse me dit « merci » sans même me donner la monnaie. Quelle est donc la règle en Suisse ? Le restaurant ne demande jamais pour rendre la monnaie ? J’imagine que « oui » car si j’avais donné 200 CHF, j’imagine qu’elle m’aurait demandée quand même :)

    Merci

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    • Bonjour Aymeric,
      Merci pour ta réaction!
      C’est vrai qu’en Suisse, on a des formules d’usage plus simples que « vous pouvez garder la monnaie » – mais qui ne fonctionnent pas en France, d’où notre surprise en tant que Suisses!

      Heu… alors ta mésaventure en Suisse est étrange!
      Si je comprends bien, tu voulais laisser un pourboire, mais pas forcément de 5 chf ?
      La serveuse a mal interprété ton geste! Tu aurais dû dire en tendant l’argent « vous pouvez me rendre 2 francs » par exemple.
      Sans rien dire, elle a cru que c’était le pourboire.
      Par contre, si tu avais donnée 200 chf, elle t’aurait rendu la monnaie!

      C’est vrai que chez nous, on dit ce qu’on laisse « avant » que le serveur farfouille dans sa bourse.
      Par exemple, si tu dois payer 19,30 francs et que tu donnes un billet de cinquante, tu peux dire « Sur vingt! »
      Cela signifie que tu arrondis à 20 francs pour laisser du pourboire… et que le serveur n’aura pas besoin de perdre du temps à chercher les petites pièces pour qu’on les lui rende.

      ;) J’espère que mes explications sont claires!
      Bonne chance pour la prochaine fois au restau en Suisse, c’est drôle comme ces petits changements d’usage peuvent mener à des quiproquos!

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  • Bonjour à tous, il faut également se méfier à la montagne avec les saisonniers français qui nous servent.
    En effet, lors du premier jour d’un de ces serveurs, à 10h00 (heure buvable pour faire une pause de ski à l’alpage du coin), je commande « deux fendants » pour mon pote et moi. (il s’agit d’un cépage de vin blanc Valaisan).
    Après une 20aine de minutes, je me demande bien comment c’est possible de mettre autant de temps à nous servir le vin. On commence a crever la soif et je le lui fait remarquer. C’est alors qu’il me dit que c’est presque prêt…
    Comment du vin peut-il être presque prêt????
    Lorsque le serveur nous a amener 2 fondants au chocolat, j’ai compris…

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  • Ping : 5 idées de week-ends en Suisse, mon petit pays sur le blog lifestyle Birds & Bicycles

  • Il est vrai que les suisses francophones ne parlent pas vraiment français. Ils parlent le français de Suisse. Après avoir fait toute sa scolarité en Suisse, le fils d’un pote français installé à Lausanne précisait sur son profil Facebook qu’il parlait français, anglais, allemand ET français de Suisse. Il suffit de voir le nombre d’expressions typiquement suisses, et pas seulement dans les bars. Sans parler des us et coutumes qui n’ont rien à voir avec ceux de France, à plus forte raison lorsque l’on vient de Paris.

    Exemple : à Paris on risque sa vie chaque fois qu’on traverse la rue, y compris sur les passages piétons au feu rouge. La première fois que je suis allé en Suisse je m’apprêtais à traverser la rue alors qu’une voiture arrivait. J’étais donc en mode starting-block pour traverser juste après qu’elle soit passée et le mec à pilé sec en m’agonissant d’injures que je n’ai pas compris. C’était à Berne or je ne parle pas un mot d’allemand (ou devrais-je dire suisse-allemand car les suisses alémaniques ont le même problème avec l’allemands que les romands avec le français), mais au ton de sa voix, il était clair qu’il ne me disait pas bonjour.

    Depuis je suis réfugié climatique en Bretagne où je vis depuis maintenant 3 ans et j’ai retrouvé cette même civilité qu’en Suisse. Le seul truc qui me déplaît prodigieusement dans le paradis qu’est la Bretagne, c’est un fléau qu’il existait à Paris il y a une trentaine d’années, à savoir les petits scooters trafiqués, non pas pour aller plus vite mais avant tout pour faire le plus de bruit possible.

    Pardonnez-moi pour la digression mais comme la Suisse et la Bretagne ont été abordées dans les commentaires, je me suis senti dans l’obligation d’apporter ma pierre à l’édifice en parlant de ces deux pays que je connais bien.

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    • Bonjour, merci de votre message et de vos anecdotes! En effet, s’arrêter au passage piéton est obligatoire pour les automobilistes suisses…

      En fait, on ne peut pas vraiment dire que le phénomène soit le même entre la Suisse francophone et alémanique côté langue. Le suisse-allemand (qui varie d’une région à l’autre) est un dialecte de l’allemand, vraiment différent. En Suisse romande, on parle le français, la même langue qu’à Paris, mais avec des éléments du lexique qui diffèrent. On se comprend très bien malgré quelques quiproquos!

      Or les Allemands ne comprennent pas forcément le suisse-allemand…

      Une belle semaine à vous!

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  • Bonjour, je suis française et je me permets cette aparté…
    Concernant le fait de souhaiter laisser un pourboire… Vous pouvez dire « gardez la monnaie » et le tour est joué !

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    • Merci beaucoup !! :) Il suffit de connaître la bonne formule

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