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On observe les phoques au magnifique parc du Bic

La suite de notre carnet de route au Québec! Cette semaine, pour l’étape 3, on vous emmène du côté de Rimouski, puis dire bonjour aux phoques du magnifique Parc du Bic. C’est parti!

Un billet écrit à 4 mains par Hugo & Kantu, où le “je” n’est pas toujours celui qu’on croit. Toutes les photos: © Yapaslefeuaulac.ch

Rimouski: la pittoresque Pointe-au-Père

La Pointe au Père de Rimouski - Yapaslefeuaulac.ch

Après nos aventures du côté de Kamouraska et de l‘Île aux Lièvres, nous avons continué notre remontée de la côte du Bas-Saint-Laurent jusqu’à Rimouski. Juste après la ville, on tombe sur la Pointe-aux-Pères, réputée pour son vieux phare et son sous-marin réformé de la marine canadienne (il peut se visiter!).

Dans cette zone touristique qui reste charmante, la première attraction est le phare rouge et blanc! La grande maison assortie était à l’époque « la maison des pilotes ». Mais qui étaient ces pilotes au juste? Eh bien il faut savoir qu’avec ses courants contraires, ses hauts fonds, ses îles, le Saint-Laurent est réputé pour être extrêmement difficile à naviguer. Pour diminuer le nombre de naufrages croissant, les autorités canadiennes ont mis en place un système de « pilotes »: ces commandants de bord connaissant parfaitement le fleuve prennent la barre des bateaux commerciaux souhaitant naviguer sur le fleuve. Ce système,  toujours en vigueur, date tout de même de la moitié du XIXe siècle!

Pour rester dans le thème, un musée est dédié au naufrage de l‘Empress of Ireland. Ou si vous préférez, vous pouvez visiter le sous-marin Onondaga, curiosité qui est comme échouée sur la Pointe-au-Père!

Le sous-marin de la La Pointe au Père - Yapaslefeuaulac.ch

La Pointe-au-Père de Rimouski - Yapaslefeuaulac.ch

Bon, et si votre truc, c’est plutôt les phares, pourquoi ne pas organiser une visite du Québec sur ce thème en suivant la « Route des phares? »

***

Après notre halte sur le site historique de la Pointe-au-Père, nous avons repris la route pour frôler la frontière de la Gaspésie, à la jolie station balnéaire de Sainte-Luce. Comme nous sommes de petits chanceux, nous avons aperçu en chemin des bernaches broutant sur la côte. Ces fameuses oies canadiennes bicolores sont si jolies!

Puis nous avons rebroussé chemin pour rejoindre notre auberge dans le village du Bic, près de la rivière du Bic, où l’on trouve le parc national du Bic, au large duquel se trouve l’île du Bic. Comme je l’avais déjà évoqué, ils sont pas très imaginatifs au niveau des noms.

Mais il faut reconnaître que Le Bic, ça change des Saint-Machin.

La jolie côte du Bas-Saint-Laurent après Rimouski ↓

La côte du Bas Saint Laurent après Rimouski

Où dormir autour du Bic et de Rimouski dans une ambiance rococo?

Nous avons passé deux nuits dans l’incroyable Auberge du Mange-Grenouille. Attention, adresse insolite! Sa décoration improbable est chargée de mille trésors chinés dans des brocantes et arrangés avec un sacré savoir-faire. Vous pourriez dormir dans un vrai lit à baldaquins! Ajoutez à cela un restaurant gastronomique, une terrasse panoramique sur le parc du Bic, un jardin luxuriant et un jacuzzi où il fait bon se délasser en admirant le coucher de soleil, après une journée de randonnée…

Cette adresse extraordinaire mérite un article entier, que vous pouvez retrouver sur mon blog lifestyle Birds & Bicycles

Auberge du Mange grenouille - Le Bic - YPFL

 

Au Parc du Bic

Au Parc du Bic, les paysages sont atypiques et magnifiques. Ses montagnes au dos rond sont avalées par la mer, et des petits chemins de randonnée permettent de parcourir la côte ou de grimper sur les hauteurs, pour mieux admirer les anses, et les îles sur le Saint-Laurent. Des colonies de phoques à l’aise sur les rochers complètent ce tableau qu’on a visité sous un ciel radieux, pendant deux jours!

Notez qu’une journée suffit aux gens normaux pour découvrir ce petit parc de la Sépaq, très réputé au Québec, mais plus pour ses beautés que pour ses kilomètres carrés. Figurez-vous que nous, nous avions envie de prendre notre temps… On en avait tellement entendu parler qu’on voulait l’explorer plus longuement.

La principale attraction du parc, et bien entendu, la première chose que nous soyons allés voir, ce sont les colonies de phoques communs. Pour cela, rendez-vous à Cap Caribou!

Phoques au Parc du Bic

On peut voir sur la photo ci-dessus une vingtaine de phoques communs, dont un, au milieu, prend leur position favorite de repos dite de la « banane », allongé sur le côté, avec la queue et la tête en l’air. Comment arrivent-ils à se reposer comme ça? Je me le demande encore.

D’ailleurs, pour votre culture générale, notez qu’une colonie de phoques, ça s’appelle pas un troupeau, une horde, une harde, une meute, ni même un banc, ça s’appelle une échourie. Et pourquoi ça? Hé bien parce qu’ils aiment bien se reposer sur les rochers à marée basse, comme s’ils étaient échoués dessus.

Vous voulez les voir d’un peu plus près?

Phoques au Parc du Bic

Grâce aux puissantes longues-vues mises à disposition par un naturaliste du Parc, nous avons pu les admirer en gros plan. On peut même espérer apercevoir la langue des phoques qui bâillent!

Oui, parce qu’à peu près tous les matins en haute saison, un animateur se tient sur la plage du Cap Caribou, dans la cabane, pour fournir des explications aux visiteurs et répondre à leurs questions.  Lors de notre passage, c’est Camil qui s’y collait! Il nous a raconté un tas de trucs passionnants sur ces animaux qu’il adore.

Bic: observation des phoques

Nous avons notamment appris que dans le Saint-Laurent, il y a deux espèces de phoques, les communs (qui ne sont pas si communs) et les gris. Pour les différencier, les gens du coin disent souvent que l’un a une tête de chien et le second une tête de cheval.

Le phoque commun, de près ressemble à ça avec son museau de chien.

Le phoque commun

Pour ceux qui se posent la question, non je ne suis pas allé à la nage avec mon appareil pour photographier celui-là de plus près. On a triché et tiré le portrait de ce spécimen au zoo sauvage de Saint-Félicien, près du Lac Saint-Jean.

En ce qui concerne les phoques gris, on en a vu en pleine mer à Tadoussac, mais ça aussi, c’est une autre histoire.

Rando #1 Le Pic Champlain

Bon, après s’être extasiés sur notre échouerie pendant un bon moment, nous avons suivi plusieurs petits chemins de rando pour visiter le Bic. Un des points forts est l’ascension du Pic Champlain (346 m), pour la vue en hauteur sur le parc.

Rappel historique: Samuel de Champlain est l’explorateur qui a fondé la ville de Québec.

N’ayez pas peur de cette petite marche, cela prend environ une heure trente l’aller-retour (6 km). La description dans le prospectus du parc évoque « une montée graduelle offrant une vue magnifique sur le paysage appalachien et une portion de l’estuaire du Saint-Laurent ». Oui, parce qu’on a mis le pied sur les contreforts des Appalaches!

La montée se fait sur un sentier en forêt, avec çà et là une petite trouée qui donne une vue sur le paysage. Côté faune, on se retrouve une fois de plus en compagnie des chipmunks et autres écureuils. Pis ça grimpe fort, mais le point de vue sur les anses vaut l’effort. Jugez plutôt…

Vue du Bic depuis le Pic Champlain

On s’attendrait presque à voir sortir le vaisseau de Willy le Borgne, non?

On ne vous dira pas qu’il existe aussi une navette qui fait le chemin, parce que c’est pas drôle. Tout point de vue doit se mériter!

Parc du Bic: Rando #2 Le Chemin du Nord

Une autre rando qui vaut la peine dans le Parc du Bic est le Chemin du Nord, qui longe la côte et la mer. C’est un chemin court et très facile, de 4 kilomètres à plat. Son plus, c’est la jolie vue sur la côte. Si comme nous vous décidez de pique-niquer sur des rochers, faites attention à la marée qui monte vite! Nos chaussures ont failli en faire les frais.

Et au retour, il y a un café avec terrasse, joliment appelé « La Rose du Nord ». Oui, on n’est pas coupé du monde dans ce secteur du parc!

Voilà à quoi ressemble le magnifique paysage…

Parc du Bic

Parc du Bic - Québec

Parc du Bic

Vous observerez au passage les noms curieux donnés à certains éléments du Bic, comme l’ Anse à Mouille-Cul, la Baie du Ha! Ha! ou la Baie des Cochons…

Carte chemins du Bic

Ensuite, on a suivi des embranchements de chemins divers pour rejoindre la fameuse Anse à Mouille-Cul et faire un tour dans la forêt. Les sentiers sont très bien indiqués, comme toujours dans les parcs de la Sépaq. Après plusieurs heures de marche , nous avons enfin aperçu… notre premier cerf de Virginie. Mais à coté du parking, au retour!!! On a été ravis par le spectacle mais en même temps tellement blasés de les voir à 100 mètres du parking, gambadant sur une piste cyclable, alors qu’on avait marché des kilomètres dans les bois sans rien voir d’autre que des écureuils moqueurs…

Le cerf de Virginie, c’est une espèce de petit cervidé, un poil plus grand que nos chevreuils européens. D’ailleurs, c’est ainsi que les appellent les Québécois: des chevreuils. Nous on a eu la chance d’apercevoir une biche avec ses trois faons. (Nananère)

Des chevreuils québécois au Bic

Bon pour ceux qui en ont marre des bestioles, je vous préviens qu’en 12 jours, on en a vu beaucoup et que c’est un peu l’intérêt de passer 12 jours dans le Québec sauvage. Alors accrochez-vous parce qu’il va encore y en avoir!

Voilà, c’était le dernier billet sur la côte du Bas-Saint-Laurent! Pour la prochaine étape, on rejoint l’autre rive, pour se rendre à Tadoussac. Vous en avez peut-être entendu parler, car c’est un lieu très connu pour l’observation des baleines. Et comment on se téléporte jusque-là? Grâce au traversier, qui déplace voyageurs et voitures en 90 minutes depuis Trois-Pistoles jusqu’aux Escoumins!

Carnet d’adresses

Si vous avez envie de nous laisser un mot, c’est le moment! Êtes-vous déjà allés à la Pointe-au-Père ou au parc du Bic? Notre billet vous donne-t-il des envies de voyage? Cela fait toujours plaisir de vous lire!

kantutita

Signes particuliers: toujours une tasse de thé et un livre à la main! Suissesse expatriée en Alsace, après plusieurs escales en France et une parenthèse montréalaise, je blogue depuis plus de dix ans! Et je cultive un faible pour la papeterie, le chocolat et le Japon...

6 réflexions sur “On observe les phoques au magnifique parc du Bic

  • Ha! Ha! (comme la Baie), c’est surtout le « Mont Chocolat » qui m’a attiré l’oeil! Pour une Suisse, devoir aller jusqu’au Québec pour en trouver un, c’est un peu la honte non? :P
    Moi je dis qu’il faudrait en baptiser un tout pareil par ici!

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    • Mais JP tu as raison!!! Je croyais être la seule à relever ce mont… Je vois que tu es devenu un adepte de chocolat toi aussi.
      Je compte sur toi pour trouver un mont à rebaptiser!

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  • C’est magnifique ! La route des phares, ça me dit bien, ça me changerait des phares bretons… Bises !

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    • C’est assez poétique comme route ;) Mais les phares bretons c’est chouette quand même! Ils sont sûrement plus vieux…

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  • Merci pour cet article qui m’est utile même en 2019 :) !

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    • Oh super! :D C’est sympa de laisser un mot en tout cas.
      Bonne rencontrer avec les phoques et le beau parc du Bic!

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