Albi est une cité magnifique, toute de rouge vêtue. Sur son pont qui enjambe le Tarn, on ne danse pas mais on ouvre grand ses yeux! Pour vous aider à mieux situer: elle se trouve en Midi Pyrénées, à une heure de Toulouse.

Voici le Pont Vieux d’Albi, qui m’a tapé dans l’oeil pour sa couleur qui déteint sur toute la ville. Non, en fait c’est l’inverse! Bâti au 11ème siècle, il ne sera réhaussé des briques rouges emblématiques de la cité que 8 siècles plus tard.

J’ai eu la chance de visiter Albi au printemps, lors d’un road-trip dans le département du Tarn, un parapluie à la main. Je garde un très beau souvenir de cette cité épiscopale*. Accessible par un de ses ponts, on en fait le tour assez rapidement, mais que c’est beau! Ses petites maisons en brique rouge ont un charme fou, et son église gigantesque – semblant sortir tout droit d’un roman d’anticipation – m’a beaucoup impressionnée.

*épiscopal: adjectif d’évêque. À Albi, les archevêques vivaient dans le palais de la Berbie – comme les Papes dans leur palais à Avignon.

Avis aux Suisses: après Toulouse la Rose, il faut aussi aller voir Albi la Rouge si vous vous baladez en Midi-Pyrénées!

Le palais de la Berbie

La Berbie, c’est le nom de l’ancien palais des archevêques d’Albi, qui domine la rivière. Sa cathédrale fortifiée, Sainte-Cécile, donne le vertige tant elle est haute! À l’intérieur, le décor est à couper le souffle: dentelles de pierre et murs couverts de beaux motifs.

Ensuite, on peut se balader dans les jardins à la française du palais de la Berbie. Comme il s’est mis à pleuvoir, mes photos du jardin sont tristounettes alors je préfère vous montrer ces arches étonnantes.

Les amateurs d’art pourront entrer dans le palais des archevêques, qui héberge aujourd’hui le Musée Toulouse-Lautrec.

Ne faisant qu’une courte halte par Albi, j’ai préféré me perdre dans son centre-ville historique, jeter un œil au très joli cloître Saint-Salvi et acheter une petite conserve dans une boutique qui s’y connaît en canard, « Alby foie gras »…

Vive le sud-ouest!

Connaissiez-vous Albi? Avez-vous envie de danser sur son pont? :) Je vous conseille en tout cas d’y passer un jour.

PS.

Histoires de ponts

Le thème du rendez-vous « En France aussi » de ce mois était donc « un pont ». J’ai résisté à grand peine à vous parler du fameux Pont de Saint-Bénezet, mieux connu dans le monde entier sous le nom de Pont d’Avignon. La petite gigue sur ce bout de pont, qui enjambe le Rhône et s’arrête au milieu, n’aurait pas été très originale vu que le but du « challenge » de blogueurs était de découvrir des petits bijoux cachés…

Qu’à cela ne tienne, je vous emmènerai en Avignon pour une autre occasion (les connaisseurs disent « en » Avignon pour parler de la ville, et pas à Avignon. C’est un peu comme la subtilité entre les Suisses qui disent « au » Valais et « en » Valais » (les vrais)!

D’autres ponts me sont venus à l’esprit: précédemment j’avais râlé contre l’arnaque du très beau Pont du Gard (vous êtes mis en garde, voyageurs!), et levé les yeux au ciel en découvrant le Pont du Diable de l’Hérault, qui a un nom et une histoire qui en jette, mais ne présente pas un grand intérêt (et ne vaut pas vraiment le détour sur le chemin de Saint-Guilhem le Désert!)…

Autour de Montpellier, je lui préfère un monument plus insolite: le Pont d’Ambrussium. Il ne reste qu’un bout de ce pont romain – le milieu! Il n’est plus relié à aucun des deux bords et reste mystérieusement posé au milieu du Vidourle, à côté du village de Gallargues (il faut traverser des vignes pour y arriver). Lui au moins, il inspire une certaine poésie…